Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 3e - 113

RéussiR les gRands concouRs de la fonction publique
- La synthèse du propos : un grand nombre de candidats est persuadé qu'une copie longue
sera forcément privilégiée par rapport à une copie courte. C'est en réalité le contraire
et comme l'énonce la formule classique, « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement »
(Boileau). Une bonne copie de 8 pages sera en général valorisée par rapport à une copie
plus complexe et un peu lourde.
« Les copies très longues sont rarement synonymes de qualité, a fortiori quand le libellé
du sujet commande une approche opérationnelle (note pour le ministre, éléments
de langage...). Et la longueur des développements est hélas souvent inversement
proportionnelle au caractère percutant de la démonstration.
Les candidats se rassurent à tort en faisant état de toute la connaissance approchant de
près et parfois de loin le sujet mais, ce faisant, ils ratent l'occasion de s'approprier leurs
connaissances pour livrer leur réflexion personnelle. Si un plan est évidemment requis pour
articuler le raisonnement et le rendre lisible et percutant, il n'est pas forcément utile de
descendre à un niveau de numérotation des sous-parties à ce point détaillé qu'il en devient
irritant.
Enfin, s'agissant des épreuves techniques de questions sociales et de finances publiques,
leur difficulté tient en partie au nécessaire traitement homogène des trois questions
posées. Les copies présentant de longs développements pour une seule ou deux des trois
questions donnent inévitablement une impression d'impasse. Mieux vaut sans doute traiter
de manière plus concise la question que l'on connaît le mieux pour relativiser la brièveté
du traitement des autres : chaque question est affectée d'un nombre de points qui ne se
reportent pas d'une question à l'autre » (Rapport du jury, ENA, 2017).
- La simplicité du style et de la graphie : le style administratif consiste à être le plus clair et
le plus précis possible. Privilégiez des phrases courtes, des termes simples mais précis. Soyez
attentif à l'emploi des temps ainsi qu'à leur concordance, tâchez de privilégier le présent
de l'indicatif. Évitez le style journalistique et l'emploi d'adverbes, l'utilisation abusive
des auxiliaires être et avoir, ou encore le jargon administratif. La copie doit pouvoir être
lue avec fluidité, quelle que soit la formation académique du correcteur. Faites comme
Stendhal, prenez exemple sur le Code civil ! Enfin, n'oubliez jamais que le premier contact
du correcteur avec votre copie reste finalement votre présentation formelle et la façon dont
vous rédigez. Votre graphie et les efforts de présentation doivent, sans relâche, faire l'objet
d'un soin particulier : évitez les ratures et autres traces de correction, aérez votre copie et
espacez vos parties, utilisez le stylo qui vous correspond. Accordez également une attention
toute particulière à l'orthographe et à la ponctuation, dont la mauvaise utilisation peut
modifier profondément le sens de votre propos. Sachez qu'une copie difficile à lire subira
un préjugé négatif de la part du correcteur, et que nombre d'entre eux n'hésitent pas à
retirer deux points au-delà de trois fautes d'orthographe. Évidemment, ces remarques de
forme sont nécessaires, mais non suffisantes si le fond de votre propos n'est pas pertinent...
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