Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 3e - 53

RéussiR les gRands concouRs de la fonction publique
recouvrement) ou encore de fonctions et de responsabilités. Un des intérêts des métiers offerts après l'EN3S
est de mêler à la fois le caractère opérationnel de la gestion et de prise de décision, tout en ayant une forte
dimension stratégique de pilotage et de conduite des politiques publiques.
Les assemblées parlementaires, l'Assemblée et le Sénat, organisent régulièrement (environ tous
les deux ans) des concours pour le recrutement des hauts fonctionnaires travaillant au sein de
leurs services.
Les fonctionnaires des assemblées sont souvent confondus avec les collaborateurs parlementaires,
alors que leurs statuts sont très différents. Les premiers travaillent pour leur institution et sont
fonctionnaires. Les seconds sont au service de leur parlementaire ou d'un groupe politique et
relèvent d'un statut de droit privé.
Les administrateurs des services sont les hauts fonctionnaires qui occupent les positions
administratives les plus élevées du Parlement. Ils assurent le fonctionnement régulier des
assemblées parlementaires. La nature de leurs missions est variée et passionnante pour qui
s'intéresse aux affaires publiques en général et au politique en particulier. Ils exercent leurs
responsabilités au sein des commissions parlementaires ou des services de leur assemblée. Ils
sont susceptibles d'être en charge de fonctions très différentes, le droit occupant néanmoins
une place prégnante dans leur pratique quotidienne. La disponibilité doit être totale, le service
pouvant se prolonger tard en soirée.
Il existe une seule voie d'accès « externe » à ces concours, ouverte à l'ensemble des candidats
qui ne sont pas déjà agents au sein des assemblées. Le concours dit « interne » est quant à lui
réservé aux personnels déjà en poste au Sénat et à l'Assemblée nationale.
Témoignage de Clément Deloras-Palmer,
Administrateur des services à l'Assemblée nationale
J'ai découvert le métier de fonctionnaire parlementaire dans le cadre d'un stage auprès d'un député.
Avant cela, je n'avais jamais entendu parler des administrateurs des assemblées. Ces légistes de l'ombre
se cachent derrière les rapports parlementaires et le travail des députés et sénateurs. En creusant, j'ai
découvert qu'ils travaillaient aussi bien pour la majorité que pour l'opposition, et que, si le travail législatif
occupait une place importante, ils étaient aussi en charge du fonctionnement quotidien des assemblées.
Ce qui me plaisait aussi, c'était de savoir qu'ils étaient au cœur de la vie démocratique. Être là où ça se
passe ! Je m'imaginais déjà m'occuper des grands textes dont on parle en cours, et les vivre en direct !
J'ai eu la chance de réussir le concours de l'Assemblée nationale en 2006 et d'intégrer aussitôt les cadres.
Depuis maintenant 12 ans, je n'ai jamais regretté ce choix. Nous sommes en lien direct avec les députés,
dans une logique d'extrême réactivité. Avec des délais contraints, on va à l'essentiel. Notre métier implique
aussi une agilité intellectuelle certaine, car il faut savoir passer d'un sujet à l'autre et d'un parlementaire à
l'autre, être capable d'adapter nos argumentaires à leurs convictions.
Métier de niche ? Indubitablement. Métier exigeant ? Certainement. Métier passionnant ? Sans l'ombre
d'une hésitation. Bref, pour quelqu'un qui déteste s'ennuyer et qui veut être au cœur du débat, c'est le
concours - et le métier - idéal !
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