Chapitre 5 L'École néo-classique (ou empirique) L'école néo-classique se développe, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en réaction aux approches universitaires et théoriques des concepts d'organisation. Ce mouvement marque l'avènement des « dirigeants salariés » qui remplacent progressivement les grands « dirigeants propriétaires » de la fin du XIX e siècle. Il s'inscrit dans le cadre du courant de pensée empirique de l'école classique qui intègre les acquis de l'école des relations humaines. Son approche est une synthèse entre l'école classique (pensée empirique) et l'école des relations humaines (pensée qualitative). Elle sera donc à la fois empirique et pragmatique : - empirique, car elle conceptualise des théories à partir des expériences et des réflexions de « terrain » de ses auteurs qui sont des praticiens (chefs d'entreprises, dirigeants d'entreprise, conseils en management...) ; - pragmatique, car elle cherche à dégager des règles simples et efficaces et des principes normatifs applicables à toutes les organisations. Fondée sur les résultats, cette école sélective où les individus sont mis en concurrence peut être assimilée à un « darwinisme social », car elle développe l'individualisme en ne conservant que les meilleurs et en éliminant ceux qui ne correspondent pas aux critères de performances. Les principaux postulats de l'école néo-classique sont les suivants : - la maximisation du profit, un des buts de l'entreprise ; - la décentralisation des responsabilités et des décisions ; - la direction par objectifs (DPO) et la direction participative par objectifs (DPPO) ; - le contrôle par analyse des écarts ; - la motivation par la compétitivité des individus mis en situation de concurrence ; - la réduction des coûts et des délais de production par l'introduction du management de la qualité et du concept de la qualité totale.