Les Carrés Rouge - L'essentiel des relations internationales - 13e - 149

CHAPITRE 10 - Richesse ou pauvreté ?
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sont d'environ 50 milliards de tonnes par an alors que l'objectif adéquat serait de se trouver à
44 milliards de tonnes en 2020.
Les 196 États parties à la 21e
Conférence qui s'est tenue à Paris en décembre 2015 se sont
engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre bien en deçà de 2 ºC, voire en
dessous de 1,5 ºC à la demande des petits États insulaires menacés de submersion en raison
de la montée du niveau des mers. Le traité est entré en vigueur en novembre 2016 et est juridiquement
contraignant pour les parties qui l'ont ratifié (194 États et l'Union européenne en
2024, représentant plus de 99% des émissions mondiales) même si les efforts de réduction
se font sur la base du volontariat car aucun objectif chiffré n'est fixé. Il est demandé aux
experts du GIEC de quantifier en 2018 les émissions à ne pas dépasser pour rester en dessous
de 1,5 ºC. En 2020, les États parties devaient obligatoirement publier de nouveaux objectifs
plus ambitieux, prévus pour être révisés en 2023. Lors du Sommet Action Climat de 2020, un
certain nombre des grands États pollueurs ont ainsi annoncé leurs nouveaux objectifs, mais la
plupart restent très deçà de ce qui serait nécessaire pour contenir l'augmentation de la température
mondiale en deçà de 2 C : si le Royaume-Uni et l'UE ont annoncé une réduction importantedeleurs
émissions degaz à effet de serred'ici à 2030 (- 57% et - 40% respectivement,
par rapport aux émissions de 1990), la Chine s'est contentée de s'engager à atteindre son pic
d'émissions désormais avant 2030 et la neutralité carbone en 2060 tandis que d'autres grands
pollueurs (Russie, Brésil, Australie, ou Inde) n'ont pas fait d'annonces.
À partir de 2023, les pays doivent en principe revoir leurs copies tous les cinq ans en rehaussant
leur niveau de réduction, mais la crise économique mondiale qui fait suite à la pandémie de
Covid-19 et à la guerre en Ukraine ne les encourage guère à se plier de manière effective à cette
obligation. Le traité instaure un principe de responsabilités et de capacités diverses des États résultant
de leurs circonstances nationales différentes, autrement dit les pays développés doivent jouer
un rôle moteur et exemplaire dans la réduction des émissions mondiales. En dépit du retrait américain
de 2020 qui donnait un mauvais signal pour la dynamique de l'accord (mais Joe Biden y a
adhéré de nouveau en 2021), de nombreux États fédérés, villes et entreprises privées ont décidé
de se conformer aux objectifs de réduction voire d'aller au-delà, prenant ainsi le relai des États
souvent perçus comme défaillants en matière d'action climatique et limitant ainsi un retour en
arrière programmé.
Un autre objectif, issu de l'accord, est d'atteindre progressivement 100 milliards de dollars en
2020 promis aux pays en développement, somme intégralement à la charge des pays développés
sauf contributions volontaires d'autres pays. Un nouvel engagement plus important devra être
formulé en 2025. Une partie de ce financement doit en outre être consacrée à l'adaptation au
réchauffement climatique.
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