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L'ESSENTIEL DES RELATIONS INTERNATIONALES
la relance économique et sociale suite à l'épidémie de Covid-19 et pour faire face aux défis
globaux à venir (dont le changement climatique). Adopté en décembre 2020 et représentant un
montant de plus de 2000 milliards d'euros (en prix courants), il est financé d'une part, par des
ressources propres de l'UE (droits de douane, contributions des États membres fondées sur la
TVA, sur le revenu national brut ou encore, depuis 2021, sur le plastique non recyclé) et d'autre
part, par des emprunts réalisés par la Commission au nom de l'UE (ce qui permet d'obtenir des
taux plus favorables que si chaque État empruntait individuellement). 37 milliards d'euros provenant
des trois principaux fonds structurels ont en outre été mis à la disposition de l'Initiative
d'investissement afin de soutenir les petites et moyennes entreprises ainsi que les marchés du
travail nationaux.
À cette manne financière s'ajoute l'action de la Banque centrale européenne (BCE), présidée par la
Française Christine Lagarde. Cette institution a adopté en deux temps un plan d'urgence
(Pandemic emergency purchase programme) de 1 350 milliards d'euros destinés aux rachats de
dettes publiques et privées à partir de mars 2020.
Dix-sept ans après le rejet du traité instituant une constitution pour l'Europe, et sur fond de crises
multiples (sanitaire, environnementale, migratoire, politique - y compris au sein des vieilles démocraties
européennes - et dernièrement, économique liée à la guerre en Ukraine), l'Union européenne
est une organisation à la croisée des chemins. Trois groupes coexistent en son sein : les
États d'Europe du nord, les États d'Europe du sud et les États d'Europe de l'est aux intérêts
parfois divergents. Jean Monnet considérait que la construction européenne ne pourrait se faire
que dans les crises et l'histoire lui a jusqu'à présent plutôt donné raison : après d'âpres discussions
sur la manière de gérer le coronavirus, c'est ainsi la solidarité qui l'a emporté. Ce n'était cependant
là que l'une des crises que l'UE devra surmonter dans les années à venir et il reste à voir si
cette solidarité, que le développement du sentiment eurosceptique dans les opinions publiques
nationales n'encourage actuellement guère, se maintiendra à l'avenir. La perspective d'un futur
élargissement (qui intègrerait à l'UE l'Ukraine et la Macédoine notamment) fait depuis peu l'objet
de discussions sérieuses entre les États membres, ce qui ne manquera pas de poser à nouveau la
question cruciale des objectifs de l'UE et de ses valeurs (y compris la solidarité).
Sous la pression des peuples, comme le permet l'article 50 du Traité de fonctionnement de l'Union
européenne, le Royaume-Uni s'est d'ailleurs prononcé en juin 2016 par référendum sur un projet
de loi déposé par le Premier ministre David Cameron sur son maintien au sein de l'Union européenne.
52% des électeurs ont voté pour le Brexit, autrement dit la sortie de l'UE. Le Premier
ministre Theresa May, qui a succédé à David Cameron, a activé la procédure juridique de
l'article 50 du traité de Lisbonne en mars 2017. Après de nombreuses péripéties conduisant à la
nomination en 2019 d'un nouveau Premier ministre, Boris Johnson, le retrait est devenu effectif
le 31 janvier 2020. L'ensemble des questions relatives aux liens (nécessairement étroits puisque
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