CHAPITRE 3 - Banque et risques 97 Trois piliers constituaient le nouvel environnement réglementaire : - exigences minimales de fonds propres ; - processus de surveillance prudentielle ; - discipline de marché efficace. a) Pilier I : exigences minimales de fonds propres La logique de calcul du ratio minimal rapportant les fonds propres aux actifs pondérés en fonction des risques restait inchangée : Ratio de fonds propres (FP) = (Total des FP) / (Risques de crédit, marché et opérationnels) Mais la mesure des risques évoluait. Il existe une méthode standard avec une pondération des risques élaborée selon une notation externe puis la banque applique sa propre méthode appelée IRB - Internal Rating Based Approach. b) Pilier II : supervision réglementaire Un processus de surveillance prudentielle individualisée exige que les autorités de contrôle procèdent à un examen qualitatif des techniques d'allocation des fonds propres et du respect des normes applicables. Aussi ces autorités s'assurent-elles que chaque établissement s'est doté de procédures internes saines pour évaluer l'adéquation des fonds propres sur la base d'une évaluation des risques. Le régulateur valide la méthode et intervient, le cas échéant, s'il y a détérioration du niveau de capital. c) Pilier III : communication à destination du marché L'objectif de ce troisième pilier est d'améliorer la communication financière pour favoriser la discipline de marché. À cette fin, les banques sont tenues de communiquer sur la composition des fonds propres et leur règle d'allocation, le système de notation interne et la gestion des risques. ■ Bâle III Bâle III doit bien évidemment prendre en compte le risque de liquidité jusqu'à maintenant non géré ou surveillé par les instances de tutelle. Globalement, selon la Banque des règlements internationaux, « Bâle III est un ensemble de mesures nouvelles, que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a élaboré pour renforcer la réglementation, le contrôle et la gestion des risques dans le secteur bancaire. Ces mesures ont pour objet : d'améliorer la capacité du secteur bancaire à absorber les chocs résultant des tensions