Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 4e - 211

Chapitre 5 * Comment préparer les épreuves orales ?
pour atteindre un objectif de mandat sans pénaliser les autres pans de l'action publique...
N'hésitez pas à montrer que vous êtes à l'aise avec votre environnement : citez des partenaires,
évoquez les rapports avec l'État (contrôle de légalité, agences régionales de santé, Éducation
nationale...), les associations, la société civile (comités d'intérêts de quartier...). Jouez votre
rôle pleinement mais montrez que vous avez compris le fonctionnement de l'administration : il
revient au supérieur hiérarchique de présenter et de conclure, le collaborateur propose mais ne
décide pas, les autres candidats sont des concurrents dans le concours mais des collègues dans la
collectivité (donc il convient de respecter leurs objectifs et contraintes), etc.
Nuancez le formalisme : il est attendu des élèves qu'ils sortent de leur rôle classique de candidats
formatés. Soyez vrais ! Le vouvoiement, plusieurs fois critiqué par les rapports des jurys, n'a pas
sa place dans cette épreuve, tout comme les « Monsieur le Directeur Général des Services »
à chaque phrase. Autour de la table, vous êtes quatre professionnels qui se connaissent et
travaillent ensemble régulièrement. Démontrez votre professionnalisme, votre intelligence des
situations et votre compréhension du sujet autrement que par un ton obséquieux, le jury vous
en saura gré.
Témoignage de Mélusine Menseau Administratrice territoriale
(externe, promotion « Hubertine Auclert »)
L'épreuve collective d'interaction me stressait particulièrement : externe n'ayant fait aucun stage en
collectivité territoriale, je me disais que le jury verrait que je n'avais pas d'idées précises sur le déroulement
d'une réunion entre cadres dirigeants.
J'ai préparé cet oral comme les autres épreuves : j'ai participé à tous les entraînements prévus par ma
prépa et je me suis renseignée auprès d'une amie qui avait réussi le concours pour qu'elle me donne son
ressenti et les grandes lignes, afin de ne pas commettre d'impair.
Dès l'envoi des convocations, j'ai contacté les autres candidats. Le but était d'échanger, de se connaître et
se mettre d'accord sur notre compréhension des règles de l'épreuve - en particulier sur certains principes
comme ne pas se couper la parole et faire des tours de table.
Le jour même nous nous sommes retrouvés à 8 heures, et c'était rassurant de retrouver des personnes qui
n'étaient plus tout à fait inconnues et que je savais sympathiques. Nous avons toutefois dû faire face à
deux imprévus. D'abord, sur les quatre candidats convoqués, il y avait un absent, ce qui signifiait que nous
allions devoir parler plus longtemps chacun. Ensuite, un membre du jury avait un problème de transport et
nous ne savions pas si notre épreuve pourrait avoir lieu. Cette incertitude a duré une heure que nous avons
mise à profit pour discuter entre candidats.
Ensuite, nous avons tiré au sort notre ordre de passage pour le grand oral, qui m'a octroyé la dernière
place. Je savais que j'allais rester encore trois heures avant d'être libérée, ce qui m'a contrariée car j'étais
épuisée des précédents oraux.
L'épreuve en elle-même s'est bien passée. L'arrivée dans la salle était très impressionnante, j'ai eu l'impression
d'être écrasée sous les regards car le jury était composé de neuf membres, auxquels s'ajoutaient deux
personnes extérieures dans le public.
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