Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 4e - 217

Chapitre 5 * Comment préparer les épreuves orales ?
- si vous vous trompez sur la prononciation d'un mot, reprenez-vous pour montrer à votre
correcteur que ce n'est pas une erreur de votre part ;
- entraînez-vous au préalable sur n'importe quel support toute l'année, l'idée étant d'être le
plus à l'aise possible à l'oral.
En ce qui concerne la seconde phase (commentaire du document), nous conseillons :
- de distinguer deux parties dans votre commentaire : une partie de synthèse, qui résume
uniquement le message de ce texte, voire les arguments et quelques exemples bien choisis
qui permettent à votre interlocuteur de comprendre le texte sans l'avoir lu. Cette partie
doit durer entre un tiers et la moitié du temps imparti : elle est nécessaire, mais ce n'est
pas la principale valeur ajoutée de votre présentation. Celle-ci se trouve plutôt dans le
commentaire personnel que vous allez en faire. C'est l'occasion de vous positionner en
accord ou en désaccord avec l'auteur, de développer deux à trois points intéressants -
comparaison avec la France, sujet connexe, autre exemple qui va dans le même sens que la
thèse de l'auteur... C'est ici le cœur de votre présentation ;
- d'être extrêmement structuré : dans cette épreuve, comme pour la plupart des oraux, mais
sans doute encore plus du fait que vous ne vous exprimiez pas dans votre langue maternelle,
il est attendu que vous signaliez à votre interlocuteur dans quelle partie vous vous placez -
résumé ou commentaire personnel, numérotation de vos « éléments-clés », etc.
En ce qui concerne la troisième et dernière phase (discussion avec le jury), nous conseillons :
- d'être vous-mêmes, de donner votre opinion personnelle, car les jurys sont en attente
de candidats avec une personnalité. Toutefois, n'oubliez pas que vous vous trouvez dans
un concours d'admission à la haute fonction publique. À cet égard, il est attendu une
certaine nuance dans votre propos, un équilibre entre vos arguments et une hauteur de
vue. N'hésitez pas à être ferme avec ce qui est inacceptable (exemple : le terrorisme) mais
soyez ouvert et à l'écoute des arguments qui pourront vous être opposés. Il ne s'agit pas
de vouloir faire plaisir au jury en étant systématiquement d'accord avec lui (d'ailleurs, vous
ne pouvez en général pas vraiment savoir ce qu'il pense) donc soyez naturel et honnête
intellectuellement !
- de ne pas oublier que vos interlocuteurs sont soit originaires du pays dont ils enseignent
la langue, soit français. Évitez donc de dénigrer de manière péremptoire l'un des deux
pays ou de procéder à des comparaisons maladroites qui pourraient déranger votre jury.
Là aussi, évitez toute forme de provocation inutile dans une discussion qui est davantage
une conversation qu'une joute verbale (que vous perdriez sans doute de toute manière) ;
- lorsque vous êtes face à au moins deux membres de jury (c'est quasiment toujours le cas),
de bien traiter avec vos deux interlocuteurs et non pas avec l'un des deux, même s'il est
plus bavard. Vous serez noté par ces deux personnes, qui apprécieront votre disponibilité
et votre capacité à intégrer tout le jury à la conversation ;
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