Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 4e - 278

RéussiR les gRands concouRs de la fonction publique
un sujet politique, économique ou encore culturel. Elle quitte le domaine de la
sphère privée et familiale pour occuper une place centrale dans le débat public. La
vieillesse et sa place dans nos sociétés suscitent ainsi des débats sur les fondements
même du modelé social redistributif et de solidarité intergénérationnelle.
La problématique est donc bien
amenée : après avoir évoqué
l'ensemble des aspects du sujet,
le candidat place le fil rouge de sa
copie autour d'un axe bien précis
du sujet, qui doit nécessairement
être autour des politiques
publiques.
L'annonce de plan évite l'écueil
trop souvent observé de la
formulation « nous verrons dans
un premier temps, etc.
La première sous-partie est très
axée sur la perspective historique
du sujet, ce qui est pertinent,
tandis que la seconde sous-partie
évoque les politiques publiques
contemporaines, de façon
opportune dans cette épreuve.
Face aux évolutions démographiques des sociétés contemporaines, comment
refonder l'approche de la vieillesse pour lui accorder une place stable au cacheur
de notre modèle social et politique ?
Longtemps extrêmement marginale, la vieillesse s'est progressivement
imposée au cacheur du débat public en parallèle de l'évolution des structures
démographiques contemporaines (I). L'approche des enjeux de la vieillesse dans
nos sociétés révèle des failles auxquelles il est indispensable de remédier pour
assurer la pérennité de nos modelés de solidarité (II).
La vieillesse est longtemps restée un sujet marginal dans la plupart des sociétés,
cantonne à la sphère purement privée (A). Au fil des profondes évolutions
sociétales survenues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la vieillesse
s'est progressivement imposée dans le débat public comme un enjeu politique
majeur (B).
La vieillesse a longtemps été invisibilisée dans la société en raison du faible
nombre de personnes âgées mais aussi de certaines représentations culturelles.
Le poids politique et social de la vieillesse est d'abord dépendant de la structure
démographique d'une société. Or, les modes de vie ont longtemps été tels que
l'espérance de vie moyenne dans le monde restait très faible. Une mortalité
infantile élevée, l'insuffisance des soins et de la médecine ou encore l'occurrence
fréquente de crises (famines ou conflits par exemple) en étaient les raisons
principales. Dans ce contexte, la vieillesse et les personnes âgées sont l'objet
de peu de discours et de représentations. Dans les sociétés antiques, grecque
et romaine, le vieillard est une figure très peu centrale, souvent associée à la
femme et a l'enfant comme des membres de la société de seconde classe. Les
représentations de la vieillesse ne l'associent pas automatiquement à la sagesse,
loin de là. La déliquescence du corps et de l'esprit que l'Age peut provoquer est
au contraire une justification de l'infantilisation des vieillards. De plus, l'homme
vieux est aussi celui qui n'a pas connu de mort héroïque et qui, au lieu de la
servir, devient un fardeau pour la cite.
Les représentations de la vieillesse perdurent à l'époque féodale en Europe, ou
la proportion de personnes âgées n'est guère plus élevée. Les femmes meurent
beaucoup en couches, tandis que les hommes sont régulièrement mobilisés
dans le cadre de conflits meurtriers. Ceux qui parviennent à vieillir deviennent
généralement une charge pour leur fils, reste dans le même foyer. Toutefois, en cas
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