Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 4e - 31

Chapitre 1 * Pourquoi présenter les concours administratifs ?
Témoignage d'Audrenn Asselineau, Directrice d'Hôpital
(externe, Promotion Albert Camus 2018-2019)
« - Je veux devenir haut fonctionnaire, je vais tenter l'ENA ;
- C'est une blague ? Pour quoi faire ? Et quel rapport avec tes vases grecs ? ».
Cet échange avec mes parents a marqué le début de l'aventure des concours administratifs.
Leur réaction, qui peut manquer de soutien en première lecture, était assez rationnelle dans les faits. Rien
ne prédisposait la limougeaude que j'étais, loin des IEP, grandes écoles et prépas parisiennes qui revenait
de l'École française d'Athènes pour des recherches sur une collection de vases grecs antiques, à tenter les
concours A+.
Je me destinais en effet depuis le collège à devenir commissaire-priseur. C'est après mon année de double
master en droit des affaires et en histoire de l'art que j'ai changé mon fusil d'épaule, sans idée très précise
du plan B.
C'est au détour d'un stage en collectivité que j'ai eu un déclic. J'ai réalisé l'immensité des défis liés à la
chose publique et que j'aimais tout à la fois m'investir, m'emparer de sujets, faire avancer les choses et
surprendre par mes résultats. En un mot, ma vocation pour le service public se trouve dans cette tension qui
signifie : « tout est à faire » et « c'est à toi de jouer ».
Au cours de mes deux années de prépa à Paris 1, j'ai progressivement précisé les concours et métiers
qui m'attiraient. Malgré un travail acharné, j'ai d'abord rencontré des échecs qui me décourageaient de
poursuivre. Mais je me suis accrochée et j'ai finalement réussi la plupart des concours que j'ai présentés,
étant notamment reçue 9e
au concours de Directeur d'hôpital et 4e
à l'EN3S.
Pendant cette aventure, Clemenceau m'a apporté un soutien indéfectible par cette citation qui fut mon
mantra : « la seule façon d'échouer, c'est d'abandonner avant d'avoir réussi ».
B. Des promotions issues des grands concours désormais largement
féminisées
La parité est aujourd'hui un enjeu pris en compte dans tous les concours de recrutement des
hauts fonctionnaires. Cet objectif vise principalement à lutter contre un déséquilibre : les
femmes sont majoritaires dans la fonction publique, mais minoritaires dans son encadrement
supérieur.
Si cette réalité ne doit pas être niée, certaines idées reçues peuvent être balayées. Le recrutement
des futurs hauts fonctionnaires tend en effet aujourd'hui vers la parité. Les femmes sont même
désormais majoritaires parmi les lauréats de nombreux grands concours.
À titre d'illustration, l'édition 2022 du concours de l'INET compte 64,8 % de femmes pour 35,2 %
d'hommes, de même qu'au concours de directeur d'hôpital, où les femmes sont, chaque année,
majoritaires parmi les candidats et les lauréats. Elles représentaient ainsi 61 % des candidats en
2019, et 63 % des lauréats la même année. Des femmes sont de plus régulièrement majors de
leur promotion : cela a notamment été le cas pour quatre promotions successives de l'ENA, de
la promotion Jean de la Fontaine (2013-2014) à la promotion Louise Weiss (2016-2017).
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