Fonction publique - Réussir les grands concours de la fonction publique - 4e - 78

RéussiR les gRands concouRs de la fonction publique
L'organisation de la journée : chaque jour, et en particulier les week-ends, lorsque vous
disposerez de larges plages horaires pour réviser, une organisation minutieuse de votre temps
est impérative pour tenir de longues périodes de révision.
Chaque début de journée, faites donc votre agenda : 9h-10h anglais, 10h-12h éco, 12h-13h
déjeuner, 13h-15h30 QI... et tâchez de vous y tenir. Vous pouvez moduler ces plages horaires
de 30 minutes à 2 heures. Une attention particulière sera portée à l'amplitude des journées.
Une ambition démesurée (travail à partir de 6h30 et au-delà de 22h30) ou des temps de pause
insuffisants seraient contre-productifs.
Une place raisonnable mais nécessaire doit être faite au repos et aux loisirs. De nombreux
candidats ne s'autorisent aucun moment de pause, aucune vacance, aucun arrêt dans leur
préparation. De notre expérience, ils ne sont pas les candidats qui réussissent le mieux aux
concours. Des échecs sont fréquemment à déplorer parmi ces candidats qui ont voulu en faire
trop.
Le concours opère une sélection des candidats en fonction de la quantité et de la qualité
de leurs connaissances, mais surtout de la manière de les utiliser. Ces aptitudes se travaillent
par l'entraînement régulier, mais elles procèdent également d'une fraîcheur physique qui
conditionne la vivacité intellectuelle. C'est la raison pour laquelle il nous paraît fondamental
que le candidat ne consacre pas l'intégralité de son temps à sa préparation. On peut, à cet égard,
considérer qu'une journée de repos hebdomadaire constitue une durée raisonnable pour éviter
lassitude et démotivation. Enfin, n'oubliez jamais que vous devez être le plus en forme possible
pour le jour des épreuves, gardez toujours cette finalité à l'esprit ! La préparation d'un concours
est un véritable marathon, il faudra donc tenir sur la durée.
Au cours de ma préparation au concours de l'ENA, j'ai vécu deux années très différentes. La
première année, je n'envisageais pas de prendre des congés, de voir des amis en dehors du
week-end ou de sortir plus qu'une soirée par semaine.
Assez rapidement, le caractère monacal de cette méthode est devenu insupportable. J'ai
alors commencé à prendre plus de liberté avec mon organisation : sport, soirées régulières
et surtout congés de quelques jours tous les trois mois. C'est absolument indispensable car la
préparation aux concours est un marathon : maintenez un minimum vital de vie personnelle,
sans quoi vous ne tiendrez pas plus que quelques mois. La première année de ma préparation
était, à cet égard, trop ambitieuse.
Après un premier échec au concours, notamment imputable à cet excès de zèle, j'ai préféré,
en deuxième année, prendre quelques mois de repos. Certes, j'ai commencé un stage au
sein de l'inspection générale des finances, ce qui est loin d'être une sinécure. Mais le fait
de m'impliquer pleinement dans mes journées de travail, sans penser, au moins pendant les
premiers mois, aux concours, m'a permis de prendre du recul et de me détendre. La deuxième
tentative fut la bonne, grâce à une motivation renforcée, concentrée sur quelques mois de
travail, et égayée d'une vie personnelle presque classique.
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