Fonction publique - Concours-Police-Officier-et-Commissaire 2025 - 5e - 272

CULTURE GÉNÉRALE -
DISSERTATION
Énoncé : À qui appartient-il de contrôler l'État ?
La pandémie mondiale consécutive à l'apparition d'un virus a donné lieu à une gestion de crise internationale
mais ce sont les États, garants de la sécurité sanitaire des populations, qui ont joué un rôle de premier
plan. Toutefois, avant même la fin des mesures de confinement, le débat politique a repris en France sur
les modalités d'évaluation et de contrôle de l'action de l'État pendant la crise sanitaire. L'exigence de
transparence, qui figure notamment à l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de
1789, permet à tout citoyen de demander des comptes à la société et aux agents publics. La transparence
s'est imposée avec le rôle accru des médias. Cette exigence va de pair avec la confiance, valeur indispensable
au développement des sociétés libérales modernes comme l'a démontré Alain Peyrefitte et son concept
d'éthos de confiance dans La société de confiance (1995). Par exemple, le recours aux écritures comptables
et l'évaluation par un expert extérieur et indépendant, le commissaire aux comptes, sont une obligation en
fonction des masses financières ou des activités menées. Cette évaluation contribue à rassurer aussi bien les
membres du conseil d'administration ou du conseil de surveillance que les actionnaires. Toute organisation
repose ainsi sur un contrôle, interne ou externe.
Dans le cas de l'État, création historique, l'idée même d'un contrôle ne faisait pas forcément sens. L'État a
toutefois évolué et connu plusieurs figures historiques successives : instituteur du social, État providence,
État régulateur de l'économie. L'État peut être entendu comme une entreprise politique de caractère
institutionnel dont la direction assume le monopole de la contrainte physique légitime. Paul Valéry dans
ses Cahiers parle avec justesse d'une « fiduciaire organisé ». Cette légitimité conditionne cette confiance.
Et parce qu'il a le monopole légitime de la violence, l'État doit être contrôlé. D'autant plus que le pouvoir
social procède également et expressément de la volonté de tous. Faut-il qu'il s'étende à tout ? Au risque de
sombrer dans les excès du XXe
mandataires. Mais ce contrôle n'est pas illimité. L'État est le champ de l'action publique : il doit être efficace,
efficient. La question doit ainsi se déplacer, au-delà du qui, sur l'échelle temporelle. À quel moment faut-il
contrôler l'État ? En réalité, dans les sociétés contemporaines, le contrôle de l'État, nécessaire, doit être
adapté et respecter le but ultime de ce contrôle, qui est de pouvoir rendre compte du mandat donné par le
peuple souverain.
Si le contrôle de l'État est de plus en plus nécessaire, son exercice doit être renouvelé.
siècle ? Le contrôle de l'État, nécessaire, doit être assuré par le peuple et ses
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