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Partie 3 - Les enjeux monétaires et financiers de l'économie contemporaine
économie de marchés financiers une économie où les agents économiques se financent principalement par
financement direct, en émettant des titres sur les marchés financiers. Cette distinction a été mise en exergue
par l'économiste britannique John Richard Hicks (1904-1989) en 1974.
On peut ajouter que le mouvement de désintermédiation bancaire s'inscrit dans la théorie des 3D mise en
exergue par l'économiste français Henri Bourguinat (né en 1933) :
- désintermédiation : les entreprises se financent de plus en plus sur les marchés financiers et ont moins
recours au crédit bancaire ;
- décloisonnement : c'est l'interpénétration croissante des économies, liée notamment à la suppression de la
séparation entre les banques de dépôt et les banques d'affaires (séparation mise en œuvre grâce au GlassSteagall
Act de 1933 - mesure emblématique du New Deal de Franklin D. Roosevelt dans l'Amérique des
années 1930 - avant d'être supprimée en 1999), à l'abolition progressive du contrôle des changes et à la libre
circulation des capitaux entre les pays ;
- déréglementation : il s'agit de la suppression des règlements et contrôles sur les prix des services financiers.
Une libéralisation du secteur financier qui a entraîné une simplification des flux financiers.
3 Les différents modes de financement des entreprises
De façon plus détaillée, et conformément à la typologie dressée par la Banque de France, on peut dresser ici la
liste de l'ensemble des modalités de financement des entreprises, en distinguant le financement propre du financement
par endettement.
a Le financement propre : capitaux propres et quasi- fonds propres
Il existe trois possibilités de financement en fonds propres pour les entreprises :
- dégager des ressources de son activité ;
- céder des actifs qu'elle détient ;
- procéder à une augmentation de capital.
On y trouve :
- la capacité d'autofinancement : il s'agit du solde des opérations monétaires du compte de résultat de
l'entreprise, appelé communément « cash flow ». Elle exprime le flux net potentiel de trésorerie de l'entreprise,
et résulte de l'ensemble des opérations de gestion de celle- ci : c'est la représentation du revenu acquis
par l'entreprise, après rémunération de l'ensemble de ses partenaires : salariés, créanciers, sous- traitants et
fournisseurs, pouvoirs publics. La capacité d'autofinancement a vocation à assurer le maintien et le renouvellement
de l'outil de production de l'entreprise (amortissement), à gérer le risque (provisions) et à financer
l'expansion de l'entreprise ;
- le financement par le capital et les actions : l'entreprise émet des actions, qui sont des titres de propriétés,
afin de se financer. Le détenteur d'une action est appelé actionnaire, il est propriétaire de la société à hauteur
de ses apports : s'il possède 10 % des actions émises par une entreprise, il est propriétaire de 10 % du capital
de cette entreprise. L'entreprise peut ainsi procéder à une augmentation de capital pour se financer : elle émet
de nouvelles actions, dont la souscription lui permet d'engranger de nouveaux fonds ;
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