Les Carrés DCG - DCG 5 - Économie contemporaine - 4e - 279

Chapitre 14 - Le potentiel de croissance des économies
résultent des activités de recherche et développement (R&D) financées et mises en œuvre par les entreprises
privées (activités de recherche appliquée dans les départements de recherche des grandes entreprises, etc.),
mais aussi des activités de recherche fondamentale financées et mises en œuvre par l'État (universités, centres
de recherches, etc.). Les sphères publique et privée apparaissent, dans ce cadre, fortement complémentaires ;
- le capital humain : il s'agit d'un concept développé par l'économiste américain Gary Becker (1930-2014,
Prix Nobel de Sciences économiques 1992). Par capital humain, on entend l'ensemble des compétences,
connaissances, aptitudes, qualifications, diplômes, savoirs et savoir- faire qu'accumule un individu au
cours de son existence, dans sa formation initiale, en entreprise, par ses recherches et lectures personnelles,
etc. Comme le capital physique et comme le capital technologique, le capital humain contribue positivement
à la croissance économique, puisqu'il renforce la productivité des salariés, qui deviennent plus compétents
en se formant ;
- le capital public : il s'agit des biens collectifs et des infrastructures publiques mises en place par l'État.
On peut mentionner les infrastructures traditionnelles, telles que les routes, les ponts, les canaux, les réseaux
de chemins de fer, etc. qui facilitent les échanges commerciaux et contribuent à l'expansion économique. Mais
on peut aussi mentionner des infrastructures contemporaines facilitant les communications et l'activité,
tels qu'Internet, le Wi- Fi, les réseaux 4G, les satellites, le GPS, etc. Outre le financement de ces infrastructures
publiques, l'État contribue positivement à la croissance économique en finançant les universités, les grandes
écoles et les centres de recherche, contribuant à la diffusion de la connaissance dans un pays.
Les théoriciens de la croissance endogène sont, pour certains, des économistes libéraux, membres du
courant des Nouveaux Classiques, à l'instar de Robert Lucas et Robert Barro. S'ils critiquent fortement les
politiques conjoncturelles de relance keynésiennes, comme nous l'avons vu dans une partie précédente, on voit
ici qu'ils ne sont pas opposés à toute forme d'intervention de l'État dans la sphère économique.
Outre les tâches régaliennes (assurer la justice et défendre la propriété privée, assurer la sécurité, la défense, la
diplomatie, frapper la monnaie, etc.) que les économistes libéraux lui attribuent, l'État peut ici contribuer à la
croissance économique en mettant en œuvre des politiques structurelles, en s'occupant de l'éducation,
de la recherche, de la formation continue et en finançant les services publics contribuant à ce progrès technique
et cette expansion économique.
V
Les analyses contemporaines
de la croissance économique
Pour conclure notre tour d'horizon des analyses de la croissance, nous pouvons aborder, d'une part, les contributions
de Philippe Aghion et Peter Howitt, et, d'autre part, les théories de la stagnation séculaire, développées
notamment par Robert Gordon et Lawrence Summers.
277
Les Carrés DCG - DCG 5 - Économie contemporaine - 4e

Table des matières de la publication Les Carrés DCG - DCG 5 - Économie contemporaine - 4e
