318 LA PRATIQUE DU DROIT EUROPÉEN DES SOCIÉTÉS trésorerie que pouvait engendrer le jeu de cette clause, la réalisation de la fusion transfrontalière était subordonnée, à titre de condition suspensive, au fait que les demandes de rachat n'excèdent pas 10 % du capital de Topotarget. En l'occurrence, aucun actionnaire de Topotarget n'a demandé le rachat de ses actions et le mécanisme n'a pas eu à jouer. Il n'en reste pas moins que l'affichage longtemps à l'avance du prix de rachat d'un instrument financier qui continue à être quotidiennement coté fait prendre un risque de cours à l'acheteur, c'est-à-dire la société absorbante, et est susceptible de perturber sérieusement l'exécution d'une opération financière par les effets d'arbitrage qu'il peut déclencher. Force est de constater que cette fusion transfrontalière réalisée sur la place de Paris a pu être réalisée en moins de six mois. C'est dire que ces opérations, certes lourdes et onéreuses, ne sont pas impossibles à réaliser et devraient pouvoir se multiplier à l'avenir.