392 LA PRATIQUE DU DROIT EUROPÉEN DES SOCIÉTÉS l'EEE, que la radiation de la société en France peut être obtenue sur justification de l'immatriculation dans l'État membre d'accueil, au moyen de pièces émanant de l'autorité compétence de cet État. Remarque - Cet assouplissement de la procédure est visé uniquement pour le transfert de siège dans un autre État membre de l'EEE. Il convient de vérifier au cas par cas avec le greffe compétent les documents qui seront exigés. Il n'est pas rare que certains États ne délivre qu'une version électronique du certificat d'immatriculation et non un original papier. Par ailleurs, le CCRCS laisse toujours la possibilité aux greffes de solliciter l'autorisation du juge commis à la surveillance du RCS en cas de difficulté. Le site internet du greffe du tribunal de commerce de Paris a mis en ligne la liste des documents à produire pour l'accomplissement des formalités de transfert d'une société immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Paris hors du territoire français. Remarque - Lors des formalités de radiation auprès du registre de commerce, il conviendra de faire porter sur le Kbis de radiation en observation la mention « Radiation de la personne morale par suite du transfert du siège social et de l'administration centrale avec maintien de la personnalité morale au [pays d'accueil et adresse] à compter du [date d'effet juridique du transfert] nº de registre public [numéro d'immatriculation dans le pays d'accueil]. » Remarque - Les documents qui ne sont pas issus du Comité de coordination du registre du commerce ne lient pas tous les greffes. Par conséquent, si l'opération est présentée à un autre greffe que celui de Paris, il convient préalablement de vérifier la procédure à observer et les documents à déposer avec le greffier en chef du tribunal compétent en amont du dossier pour éviter toute difficulté lors de la réalisation du transfert. Une telle procédure n'est cependant envisageable que si la poursuite de la personnalité morale de la société dans le cadre de son transfert de siège est reconnue par l'État d'accueil, à défaut de quoi la procédure de radiation de la société française sera opérée préalablement à l'immatriculation d'une nouvelle société dans l'État d'accueil, ce qui ne permettra pas d'assurer la survie de la personnalité morale.