Dictionnaire de la Globalisation - 261

GLO férents processus constitutifs de la globalisation transforment les aspects-clé de la société internationale, de ses institutions et de ses sources juridiques” (Capaldo, 2008 : p. xiii). La globalisation est devenue un thème dominant dans les textes de droit international, avec une attention spéciale portée à la question de comprendre comment créer un système juridique global transnational qui soit fonctionnel. L’une des matières de cette discussion est la sécurité, avec, en ce qui concerne la lutte anti-terroriste, les problèmes liés aux mécanismes de contrainte globale. Les attaques du 11 septembre, par exemple, furent un “réveil brutal pour les Américains” qui étaient devenus indifférents aux questions de politique étrangère et à la place des États-Unis sur l’échiquier mondial (Nye, 2002 : p. ix). Sous cet aspect, le débat sur la globalisation apparaît comme une réflexion sur la manière dont l’État nation peut se protéger lui-même d’un impact accru que les régions déstabilisées du monde ont sur l’Occident. L’ordre du jour sur la paix et la sécurité a mis en question la validité de l’exportation de l’État de droit, de la libéralisation et de la démocratie par le développement économique et les moyens militaires. Les partisans de la globalisation ont une vision optimiste sur la possibilité de parvenir à un avenir meilleur et plus sûr par un développement accru de la coopération internationale fondé sur ce programme de l’État de droit et de la démocratie (Fisher, 2009 : p. 137). Les critiques, par contre, interprètent cet agenda comme un signe d’impérialisme économique, politique et culturel endémique par rapport à certaines valeurs que l’Amérique ne parviendra pas à mettre en pratique. La controverse qui se poursuit sur la légalité de la détention de personnes suspectes d’actes de terrorisme à Guantanamo Bay, reflète bien le défi que l’agenda paix et sécurité lance aux valeurs libérales établies. Le processus de globalisation et la réponse nordaméricaine continuent à motiver le débat sur le fait de savoir si les valeurs libérales peuvent être traduites dans un monde de plus en plus globalisé, et comment cela pourrait aboutir à une plus grande justice globale.

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Un débat qui prend de l’ampleur au sein des institutions juridiques et politiques nord-américaines, est celui de la globalisation et de ses conséquences sur l’environnement. Avec la dépendance économique nord-américaine en matière de combustibles fossiles et de la fabrication, s’est développé un débat très polarisée en ce qui concerne les questions environnementales. Vu les tentatives croissantes de coopération globale pour contrôler les émissions de carbone, l’Amérique du Nord (en particulier les États-Unis et le Canada) a fait face à une pression internationale de plus en plus forte, pour qu’elle devienne plus verte. Le refus de l’Amérique de signer le Protocole de Kyoto, qui définit un cadre pour atteindre les objectifs de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, qui est entrée en vigueur en 1994, est un exemple des tensions entre la régulation environnementale internationale et les objectifs économiques et politiques nord-américains. En 2005, le gouvernement des États-Unis a annoncé son intention de réduire volontairement les émissions de gaz à effet de serre par une approche alternative. Ce qu’on nomme la crise du pétrole des années 2000, a également entraîné des spéculations quant à l’avenir de la globalisation économique. On a même pu faire valoir, alors, que, face à l’augmentation du prix des combustibles fossiles et à l’accroissement de la réglementation environnementale, une “dé-globalisation” allait se produire, qui conduirait à un réémergence des économies locales Il y a également un courant de théorie juridique et politique plus critique, de plusieurs couleurs, qui intervient dans le discours sur la globalisation en Amérique du Nord. Les théories féministes, marxistes, postmodernes et postcoloniales ont toutes été invoquées dans le débat sur le rétrécissement de la planète et sur la justice sociale. Le féminisme a été utilisé pour explorer les divers effets que la globalisation a eus sur les femmes, et tenter de faire gagner des points aux femmes dans le débat global. Les approches marxistes ont été appliquées aux processus de globalisation, avec des interventions amples et diversi-
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