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NOUVELLES POLITIQUES DU CLIMAT

précieux fonds de connaissance et d’expertise en matière environnementale. Ce sont là des acteurs supranationaux et transnationaux qui entendent bien participer, parfois même de manière agressive, à la régulation des questions climatiques à l’échelle du ‘système monde’.

5.5 – La politique à l’échelle du système monde : toute forme d’entente est bonne
La quatrième thèse de Giddens portait, on l’a rappelé, sur la reconnaissance de ce que « l’enracinement économique des sociétés et des cultures au sein des systèmes inter-sociaux a toujours eu plus d’importance que les sociologues n’ont eu tendance à le reconnaître. […] Les interconnections contemporaines ne ressemblent pas à celles qu’on rencontrait dans les civilisations anciennes : elles concernaient seulement certaines aires du globe, alors que, aujourd’hui, elles ont un caractère vraiment global » 77. En conséquence de quoi « la sociologie [est] beaucoup plus concernée que jusqu’ici par l’étude du système mondial ». Il est aisé d’imaginer combien cette thèse est d’autant plus valable que l’on travaille sur une question planétaire comme l’est le réchauffement climatique. Que peut-on attendre d’une coopération internationale ? Qu’en sera-til d’une gouvernance globale ? Quelle sera donc, ici, la part d’une géopolitique ? Et d’abord, où en est-on ? Comme on le sait, les sommets de la Terre sont des rencontres ayant lieu tous les dix ans entre dirigeants mondiaux, depuis 1972, avec pour but de définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial. Giddens consacre de longues pages à un bilan de l’histoire des relations internationales en la matière 78. Il mentionne, plus précisément, le Protocole de Montréal (1987) 79, puis l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC, 1988) 80, destiné à préparer le sommet de Rio 81 qui,
77. Cf. Social Theory and Modern Sociology, op. cit., p. 34-36. 78. « Rio, Kyoto et après », dans The Politics of Climate Change, op. cit., p. 186-192. Un premier sommet, la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED) avait eu lieu à Stockholm, en 1972 ; puis ce furent ceux de Nairobi, au Kenya (1982), Rio de Janeiro (1992), Johannesburg (2002). Le prochain devrait à nouveau se dérouler à Rio, en 2012. Rappelons l’analyse à laquelle procédait Carlos MILANI, « La complexité dans l’analyse du système-monde… », op. cit. Dans cet article de référence, l’auteur montrait, dès l’année 2000, que la problématique de l’environnement permet d’envisager une refondation d’un ordre en matière de relations internationales. 79. Accord international intervenu sous l’égide de l’ONU, qui vise à éliminer les rejets industriels chimiques susceptibles d’attaquer la couche d’ozone. 80. L’IPCC est un corps scientifique intergouvernemental institué par l’Organisation Météorologique Mondiale (World Meteorological Organization – WMO) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP). L’IPCC a pour tâche de rassembler et évaluer l’information scientifique, technique et socio-économique la plus récente produite de par le monde, susceptible de permettre d’en savoir davantage sur le changement climatique, ses possibles conséquences environnementales, sociales et économiques, et notamment la part qu’y joue l’activité humaine. Le Prix Nobel de la Paix a été partagé, en 2007, entre l’IPCC et le Vice-Président des USA, Al Gore. L’IPCC publie des rapports sur des matières relevant des objectifs de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.

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DROIT ET SOCIÉTÉ, VOL. 55, 2011

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