La décision financière publique régions, toujours mal corrigées par une péréquation balbutiante, lui sont certainement connues. Cette petite image pieuse nous permet de souligner un paradoxe environnemental. Dans leur variété considérable créée par l’exposition de sols et de reliefs aussi différents aux quatre formes de climat qui se partagent notre balcon atlantique, tous les pays de France proposent à leurs habitants des formes particulières de douceur de vivre. Mais sachant le fait que seuls les habitants des villes de plus de 50 000 habitants sont prêts à une augmentation de la dépense publique contre des services publics maintenus alors que les territoires entre 20 000 et 50 000 habitants doivent s’attendre à une baisse drastique de la dépense publique et donc à une dégradation du service rendu par le secteur public, on ne pourra s’étonner d’un creusement des inégalités entre citoyens des divers territoires, et pas seulement entre monde rural et urbain, devant les effets de la crise. Le droit peut-il être organisé pour répondre au problème par la péréquation des ressources, la solidarité entre les territoires, les économies d’échelle par restructuration des compétences, l’intervention de l’État en correcteur des inégalités ? Le seul exemple des problèmes de justice que poserait une taxation carbone individualisée en fonction des formes urbaines et des longueurs de déplacements devrait nous pousser à la réflexion sur ce sujet. C’est donc la démocratie financière locale qui est en jeu et en relation avec l’organisation structurelle des territoires. Des économies d’échelle et de moyens sont nécessaires qui vont avec une approche cohérente de l’aménagement et de l’environnement. 68