Faut-il supprimer le statut général des fonctionnaires ? la très grande diversité des métiers. L’élaboration récente d’un répertoire interministériel des métiers de l’État (RIME) a mis au jour que la seule fonction publique de l’État recouvrait un ensemble de près de 300 métiers différents. Bref, rien ne serait plus faux que de croire que les 5,2 millions d’agents publics sont placés dans un moule commun, ayant vocation à régir, à l’identique, l’ensemble de leur devenir professionnel. 2. Ils se distinguent aussi par leur régime de travail... Les textes ménagent une césure fondamentale au plan juridique, entre les agents sous statut (les agents dits « titulaires », qui sont les fonctionnaires stricto sensu) et les agents sous contrat de droit public (les agents dits « non titulaires »). Seuls les premiers ont vocation à faire toute leur carrière dans la fonction publique et sont régis par le statut général des fonctionnaires. Les seconds sont dans une relation contractuelle avec l’employeur public, plus proche de la situation des salariés du secteur privé, même si leurs contrats sont généralement de droit public et obéissent à des règles sensiblement différentes. Nous aurons l’occasion de traiter de la question des contractuels dans la fonction publique dans le prochain chapitre. Mais notons dès à présent que la distinction entre titulaires et non titulaires ne joue pas qu’à la marge. Le statut général des fonctionnaires place les agents non titulaires dans une situation 159