Fonction publique le fils de Jacques Higelin, le fils de Françoise Hardy ou le petit-fils de Jimi Hendrix ? » ou encore : « Parmi les verbes suivants, lequel n’appartient pas au troisième groupe ? choir, moudre, rire ou finir ? ». En posant des questions de ce type, on sélectionne les candidats au lieu de les recruter et on décourage des vocations, sans d’ailleurs que l’administration elle-même ne gagne de certitude quant à l’adéquation des profils recrutés aux compétences recherchées. Personne ne prétend d’ailleurs qu’un agent de catégorie C de la fonction publique n’ait pas besoin de culture générale : c’est utile et précieux pour tout type d’activité professionnelle. Mais il ne faut pas se tromper de cible : les épreuves des concours administratifs ne sont pas là pour pallier les carences du système éducatif qui les précède et dont la vocation est précisément de fournir ce bagage culturel commun à tous. Nous manquons encore de recul pour affirmer que les effets sont d’ores et déjà visibles et concrets. Nul doute que des mauvaises pratiques subsistent toujours. Mais il y a indéniablement une ambition et une cohérence nouvelles dans la démarche de réforme des concours qui s’est ainsi engagée depuis 2008. 2. S’agissant du format et de l’organisation des concours, les progrès sont plus lents Les concours administratifs, comme souligné plus haut, souffrent également du caractère artisanal de leur organisation. Ce n’est pas tant leur coût qui est en cause. Les 110 millions d’euros de coût de 234