Fonction publique à les rendre moins académiques (cf. supra) fait également œuvre utile : l’académisme des épreuves n’est pas au service de la diversité des lauréats car il favorise celles et ceux qui en ont les codes. Reste une question qui revient de manière récurrente : faut-il aller plus loin, c’est-à-dire instaurer de véritables quotas de recrutement qui favoriseraient la diversité sociale voire ethnique de la fonction publique ? Disons-le sans détour : cette évolution ne me paraît guère souhaitable. La France n’a jamais fait sienne une approche « ethnique » de la diversité. Outre le fait que notre droit constitutionnel s’y oppose, on peut formuler des réserves de fond : la conception française, ce n’est pas celle d’une fragmentation comptable de la société, ni celle d’un espace public que l’on se répartirait à la proportionnelle. On ne saurait donc entrer dans une logique de quotas pour accéder à la fonction publique, qui s’oppose aussi bien au corpus juridique qu’aux idéaux républicains. L’idée de quotas « sociaux », et non ethniques, est sans doute moins frontalement choquante. Mais c’est impraticable : comment définir les seuils de revenus ? Prendra-t-on en compte tous les revenus familiaux ?... Et cela reste très contestable au plan des principes. Car le débat est bien de savoir s’il faut adapter les concours au point d’en réserver certains aux publics défavorisés ou plutôt aider ces publics à élever leur niveau de préparation et de compétences afin qu’ils réussissent les mêmes concours que les autres candidats. L’État a jusqu’ici répondu en faveur de cette deuxième voie, plus exigeante mais 252