Les conflits d'intérêts l'existence d'une relation d'affaires entre un arbitre et une partie ainsi qu'à la relation nouée entre un arbitre et le conseil d'une partie, la Cour d'appel de Paris ayant transposé l'exigence de révélation d'une relation d'affaires entre l'arbitre et une partie à la relation nouée entre un arbitre et le conseil de la partie. On peut alors également écrire, que l'arrêt qui opère cette extension « témoigne pleinement du changement de position des tribunaux français, qui se placent dans la perspective des parties, et non celle de l'arbitre : c'est tout le sens du glissement de l'obligation d'indépendance vers le devoir de révélation »5. Ce cinquième chapitre permet donc de valider l'hypothèse d'une extension de la notion de conflits d'intérêts qui, d'une part conquiert de nouveaux territoires, d'autre part contribue à redéfinir des notions ou de problématiques plus anciennes. Quant à savoir s'il s'agit d 'un impérialisme, le terme est sans doute aujourd'hui excessif. Le potentiel d'extension de la notion ne nous semble toutefois pas avoir atteint ses limites. 5. E. Kleiman, « Arbitrage et conflits d'intérêts : une année mouvementée », no 6 et 14. 104