Droit et économie - Droit et économie de la propriété intellectuelle - 170

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Nouveaux territoires, nouvelles pistes

contre une maladie, il protège sa propre santé mais également celle de son
entourage en ne véhiculant pas le virus et en empêchant sa dissémination. Le
mécanisme de protection est alors très proche d'une sorte de « parasitisme
positif », qui n'est autre qu'une externalité positive exercée par l'individu vacciné
à l'endroit de ses proches. De la même façon, la pollution ou la réputation, bonne
ou mauvaise (comme celle d'un établissement scolaire ou universitaire sur la
perception que le marché du travail peut avoir d'un candidat à un emploi),
constituent des externalités, positives ou négatives selon les cas.
Plusieurs points communs rapprochent les situations qui impliquent des biens
publics ou des externalités.
Tout d'abord, dans chacune d'elle, l'effet des actions individuelles sur le
bien-être collectif dépasse l'addition des effets individuels. Lorsque les étudiants
d'une formation donnée travaillent et augmentent leur niveau de connaissance
individuel, cet effort a des effets positifs directs sur leur propre bien-être (ils
obtiendront leurs examens, seront plus à même d'accéder à un emploi de qualité,
etc.) mais également sur celui des autres, la réputation positive d'une formation
bénéficiant à l'ensemble des participants au-delà des efforts individuels consentis
par chacun. La réputation est un bien collectif qui bénéficie (dans cet exemple)
à l'ensemble des individus, et qui dans une certaine mesure leur évite même de
fournir des efforts individuels trop grands, en leur autorisant une certaine forme
de parasitisme (free riding). Un mécanisme identique est à l'œuvre dans le cas
de la vaccination et, du côté des externalités négatives, dans celui des embouteillages aux heures de pointe. Pour résumer ces situations avec effets externes,
on peut dire que les coûts et les bénéfices ressentis par les agents individuels
diffèrent des coûts et bénéfices pour la collectivité.
Ensuite, la conséquence directe de cette divergence entre coûts et bénéfices
privés et sociaux est la non-coïncidence entre la situation résultant des décisions
prises de façon décentralisée par les agents économiques et l'optimum social : si
on laisse les agents décider individuellement de leurs actions, alors, au regard de
ce que serait l'optimum collectif, ils ne se vaccinent pas assez souvent, prennent
trop leur voiture aux heures de pointe et ne travaillent pas assez à la construction
d'une réputation positive de l'institution à laquelle ils appartiennent.
Enfin, on pressent la raison de cette divergence : dans tous les cas cités, ou
bien l'effet externe (négatif ou vertueux) n'a pas de prix de marché, ou bien ce
prix existe mais il ne reflète pas la valeur sociale du bien. Si chaque agent économique avait à payer le coût social de ses actions ou en recevait le bénéfice collectif,
alors décisions individuelles et choix optimaux du point de vue public
coïncideraient.
c. externalités,

prix et incitations à l'inVestissement

Dans un monde sans externalité, le prix d'un bien ou d'un service est déterminé
sur un marché concurrentiel par l'égalisation du coût marginal au bénéfice
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