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QUESTION DE SUPPORT : BLOGS ET ÉDITION

Cet accès gratuit constitue en réalité un produit d'appel vers des offres
payantes. Ainsi l'intermédiaire qui mène l'utilisateur vers une page
permettant de générer un chiffre d'affaires devient le point de passage obligé
du ecommerce. Ce qui n'est pas sans remettre en cause des pans entiers de
l'économie traditionnelle : nombre d'intermédiaires et professions ont ainsi
disparu, et nombre de produits « physiques » continuent de disparaître
chaque année. Le secteur de l'édition vit presque au quotidien ces changements avec la disparition de millions d'exemplaires papier de magazines,
sans que l'on puisse (encore ?) mesurer de transfert économique dans la
presse digitale.
Un fournisseur de contenus ne peut monétiser l'accès à ses contenus que
par abonnement (mais il doit se valoriser face à la concurrence de l'ensemble
des contenus gratuits similaires disponibles sur le web), ou par la vente
de produits ou services (espaces publicitaires compris) via des bannières
publicitaires par exemple. Le contenu de tout site n'est alors plus qu'un
prétexte au commerce. Or il est vital, pour pouvoir proposer le niveau de
qualité éditoriale qui est le sien, de trouver un modèle commercial rentable
qui soit compris par ses clients qui vont y trouver la valeur ajoutée qu'ils
cherchent.
L'internaute se trouve ainsi au centre d'enjeux concurrentiels majeurs, au
cœur de ce que l'on peut appeler une commodification, ou marchandisation
du savoir. La quasi-gratuité d'accès est possible notamment par l'acceptation plus ou moins consciente et implicite de « traçage » de sa navigation
sur la toile. Presqu'imperceptible et invisible, la traçabilité de l'activité de ses
appareils mobiles et objets connectés est un capital marketing inestimable
qui ouvre les portes d'une connaissance client on ne peut plus rapprochée.
La recherche d'information tend à devenir une simple « navigation »
dans laquelle on ne cherche plus mais on consomme les contenus qui sont
mis en valeur. Et si l'efficacité des moteurs de recherche est compensée par
de puissants algorithmes, c'est le plus souvent en intégrant précisément les
habitudes de comportements et les comportements moyens. Dès lors les
résultats obtenus ne peuvent plus être qualifiés de scientifiques puisque
l'environnement même de l'expérience est modifié au fur et à mesure par
le comportement de l'expérimentateur lui-même...
En 2013 une étude de médiamétrie évaluait à 43 millions le nombre
d'internautes (80 % de la population), tandis qu'une enquête IFOP2 révèle
que 86 % des internautes français se déclarent membres d'un réseau social et
63 % possèdent un comte Facebook. Si l'on reporte cette proportion dans
la sphère des membres des professionnels du droit, plusieurs dizaines de
2. L'observatoire des réseaux sociaux 2013, http://www.ifop.com/?option=com
_publication&type=poll&id=2436

http://www.ifop.com/?option=com

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