L'organisation des activités des avocats dans leur formation en cherchant à les fidéliser par un système de rémunération et de promotion adéquat. La qualité de cette formation peut en retour accroître la qualité des prestations. Cette solution salariale apparaît dans la pratique actuelle comme une exception propre à certains cabinets de niche, mais il importe de la reconsidérer. En effet, cette dernière ne constitue pas forcément une position de salarié à vie mais un approfondissement de la formation des jeunes avocats sur un domaine pointu du droit. Ils pourraient ensuite facilement basculer dans une collaboration libérale ou dans une autre configuration productive. Cette pratique pourrait également se développer dans les cabinets « low cost » basés sur une forte standardisation de leurs prestations, en même temps d'ailleurs que l'embauche d'un personnel non-avocat, à condition qu'elle soit accompagnée d'une négociation collective assurant des conditions de travail protectrices. Mais le risque est qu'elle fasse tomber les avocats dans une relation de subordination qui les éloigne vraiment du métier, pour revêtir la tenue du simple prestataire de services. 3. Favoriser la mobilité des avocats d'une configuration à une autre Un autre inconvénient d'une telle collaboration salariale est qu'elle ne favorise pas la mobilité des avocats. Or, cette dernière est cruciale pour assurer la continuité de leur carrière en facilitant les passerelles entre différents types de structures d'exercice, et entre celles-ci et les entreprises. De ce point de 256