Le drôle de nouveau monde. Internet et les réseaux sociaux et Daniel Grandclément racontent dans La vérité sur l'affaire Sauvage4 le rôle joué par le site américain. Le 4 décembre 2015, alors qu'une nouvelle cour d'assises a confirmé la condamnation prononcée en première instance, une jeune femme elle-même victime de violences conjugales décide de lancer une pétition pour la « libération immédiate pour Jacqueline Sauvage ». Un internaute lui recommande plutôt de demander la grâce. Les auteurs notent qu'elle rentre chez elle le soir et raconte en riant à son compagnon son idée farfelue. À l'autre bout de la France, une militante d'Osez le féminisme lance elle aussi sa pétition. Les deux pétitions réunies en une seule totaliseront selon le chiffre avancé par le site change.org 384 914 signatures. Elles ont largement contribué au mouvement de pression destiné à faire libérer Jacqueline Sauvage malgré les deux verdicts de cour d'assise qui avaient jugé qu'elle devait aller en prison. Les journalistes Hélène Mathieu et Daniel Grandclément sont allés à la rencontre des collaborateurs de Change.org : « Ils sont quatre jeunes. Quatre têtes carrées qui réfléchissent et animent quelques-unes des mille pétitions arrivant chaque semaine. Ici on pense et bâtit des stratégies. Les machines, car il faut des machines pour gérer les millions de connexions, restent à San Francisco ou à Londres. Change.org est une entreprise américaine. Une entreprise citoyenne. Son but, disent ses représentants en France, n'est pas de faire de l'argent mais d'éveiller les consciences, de rendre le 4. Stock, 2017. 73http://www.change.org http://www.Change.org http://www.Change.org