L'identité française et la loi maintenue, alors que beaucoup étaient déjà nés en France... »41. La politique contemporaine du ministère de l'Éducation nationale, qui est ici rapportée à partir de la littérature des pouvoirs publics, prévoit en premier lieu que dès leur arrivée, les enfants « primo-arrivants » sont inscrits dans l'enseignement public dans « les classes du cursus normal correspondant à leur âge et à leur niveau » et « (...) sont en même temps pris en charge par des enseignants formés à l'enseignement du "français langue de scolarisation", selon des modalités propres à chaque degré d'enseignement ». Ces affectations sont déterminées à partir des évaluations faites individuellement par les centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et les enfants du voyage (CASNAV). En second lieu, la politique éducative d'intégration linguistique de l'État prévoit un aménagement de la scolarité de ceux des enfants « primo-arrivants » qui sont en âge de fréquenter l'école élémentaire ou le collège mais qui ne maîtrisent pas la langue française ou qui n'ont pas été ou ont été peu scolarisés dans le passé. Cinq « structures de scolarisation » sont ainsi distinguées par l'État en faveur des enfants primo-arrivants : les classes d'initiation (CLIN), « qui reçoivent les élèves de l'école élémentaire inscrits dans les classes ordinaires, pour des temps de travail spécifiques » ; les cours intensifs de français (cours de rattrapage intégré - CRI), qui sont « apportés par un 41. Ibid. 128