L'honneur d'être Français de « valeurs ». En second lieu, il y est question de « connaissance de la culture » française plutôt que d'appropriation de cette « culture » ou d'adhésion, comme si l'acceptation ou l'adhésion était nécessairement induite par la connaissance. Les services chargés d'instruire les candidatures et le Conseil d'État ont compris pour leur part qu'il s'agit bien de jauger, comme ils disent dans leurs écritures respectives, de l'« acceptation » ou du « refus d'accepter les valeurs essentielles de la société française ». Depuis un décret du 30 août 2013, l'évaluation de cette « connaissance suffisante (...) de l'histoire, de la culture et de la société françaises » ne se fait plus à travers un questionnaire à choix multiples mais plutôt à l'occasion d'un entretien avec un agent de préfecture. L'État a conçu par la même occasion de « préciser le niveau et le contenu des connaissances demandées ». Aussi : « Le demandeur doit justifier d'un niveau de connaissance de l'histoire, de la culture et de la société françaises correspondant aux éléments fondamentaux relatifs : a) Aux grands repères de l'histoire de France : il est attendu que le postulant ait une connaissance élémentaire de la construction historique de la France qui lui permette de connaître et de situer les principaux événements ou personnages auxquels il est fait référence dans la vie sociale ; b) Aux principes, symboles et institutions de la République : il est attendu du postulant qu'il connaisse les règles de vie en société, notamment 63