E Pluribus Unum. Du creuset américain leurs enfants aller en cours au plus fort des tensions raciales, affectaient le fonctionnement normal du lycée. Les trois lycéens « réfractaires » contestèrent quant à eux l'existence d'un lien de causalité entre le drapeau confédéré et quelque trouble réel ou hypothétique dans leur établissement. Éclairée par la jurisprudence de la Cour suprême relative à la liberté d'expression des élèves des écoles publiques4, la cour fédérale d'appel du 6e circuit donna raison aux autorités scolaires dans une décision Barr v. Lafon du 20 août 2008. La cour admit d'une part que le motif invoqué par elles était légitime, que, d'autre part, l'immixtion des autorités scolaires dans la liberté d'expression des élèves était définie d'une manière suffisamment étroite pour être proportionnée au but poursuivi et qu'enfin, l'interdiction litigieuse n'était pas discriminatoire. La cour avait conscience de marcher sur une corde raide. Aussi s'est-elle sentie obligée de préciser que sa décision n'entendait pas donner aux autorités scolaires le pouvoir de restreindre un discours « simplement parce que d'autres élèves le trouvent offensant ». « Nous jugeons, écrit la cour, que le dress code du lycée tel qu'appliqué à l'interdiction du drapeau confédéré est constitutionnel en raison du risque de trouble que ce drapeau peut causer dans un établissement dans lequel la tension raciale est élevée et où ont eu lieu de sérieux incidents à caractère racial tels que des altercations physiques ou des menaces de violence ». 4. Voir infra le chapitre 2 de la troisième partie. 80