240 RÉGULATION ET JEUX D'ARGENT ET DE HASARD retenu par certains de nos partenaires européens et notamment la Gambling Commission en Grande-Bretagne. - mettre en place une générale levée de l'anonymat nécessaire à l'exercice plein et entier de la régulation des jeux d'argent : or, nous savons qu'un grand nombre de nos concitoyens-joueurs n'y sont pas favorables ; des mesures trop brutales pourraient être contreproductives et se traduire par exemple par une recrudescence de la fréquentation de l'offre illégale. Il faut donc agir par palier et se donner le temps de trouver les dispositifs les plus appropriés. Enfin il faudra, pour imposer cette réforme, qu'une volonté politique forte et déterminée se manifeste et qu'elle s'appuie sur un consensus solide au sein même de la classe politique : à cet égard l'intervention du Comité d'évaluation des politiques publiques et le rapport attendu des députés Juanico et Myard constituent sans conteste un élément très positif. Six ans après la loi du 12 mai 2010, le politique doit se réapproprier la question des jeux d'argent et de hasard en tirant les leçons de cette première étape et en allant plus loin pour intégrer les profonds changements qui affectent et affecteront le monde du jeu. Il en va de la santé de nos concitoyens qui sont de plus en plus nombreux à être séduits par cette activité de loisir ; il en va aussi de l'ordre public : le jeu d'argent est un support possible de blanchiment et de financement du terrorisme. Il faut en être conscient et tout faire pour n'en conserver que le caractère récréatif dans un contexte respectueux des enjeux d'ordre public qui s'imposent à tous.