CONCLUSION TITRE I 715. Malgré la multitude de techniques de détection prévues par les différents législateurs, il y a lieu de remarquer que les résultats sont décevants. Il faut donc proposer des solutions afin de doter les différentes législations de systèmes de prévention efficaces. 716. En droit français, le point essentiel à améliorer concerne l'alerte du président du tribunal de grande instance. L'analyse du droit de convocation institué au profit de ce nouvel agent de la détection des difficultés amène à beaucoup de réserves quant à l'effectivité de ce droit d'alerte. En réalité la nouvelle réforme du 12 mars 2014 a considérablement limité le droit d'alerte du président du tribunal de grande instance en ce qui concerne les auxiliaires de justice. Cette catégorie de débiteurs est soustraite du droit de convocation du président de grande instance. Le législateur français devra dans une réforme prochaine trouver une formule qui assure une véritable reconnaissance du droit d'alerte à cette autorité judiciaire. 717. En droit OHADA, plusieurs points sont à améliorer. D'abord, il est question de procéder à une diversification des acteurs de la prévention. Ensuite, il est nécessaire d'établir une cohérence entre les procédés d'alerte et les procédures de règlement préventif pour une meilleure efficacité. Le législateur africain ne précise pas en effet le sort réservé à la procédure d'alerte en cas d'ouverture d'une procédure de conciliation ou de règlement préventif. 718. Enfin et d'une manière générale, l'amélioration du système de prévention détection implique dans les deux ordres juridiques, un meilleur encadrement des critères de détection et l'amélioration de l'information économique au sein de l'entreprise.