NATHALIE HOMOBONO 197 la nécessité le cas échéant ou le projet d'évolutions législatives ou réglementaires. Ces questions d'intérêt général sont prégnantes en matière de sanction, la politique de la concurrence étant un des aspects - mais non le seul - de la politique économique. L'objectif du gouvernement est que se développent l'innovation, la croissance et l'emploi. La politique de la concurrence doit également servir cet objectif. Pour toutes ces raisons, il me semble indispensable de donner de la visibilité à cette mission, qui constitue une des originalités du dispositif français dans le domaine du droit de la concurrence. Dans notre esprit, ce rôle de Commissaire du gouvernement se conçoit comme un élément qui tout à la fois protège l'indépendance de l'Autorité de la concurrence, contribue à éclairer les décisions du collège, permet de contextualiser les affaires et de jouer une partition importante dans le développement de la concurrence au sein de l'appareil d'État. *** En conclusion, nous disposons aujourd'hui d'une organisation originale tant pour le droit des PCR que pour le droit des PAC. Le dispositif est plus mature en matière de « grand » droit de la concurrence qu'en matière de PCR. Il reste donc de l'ouvrage à accomplir, dans un contexte où ces outils juridiques doivent pouvoir répondre aux enjeux et aux défis actuels : ceux de la nouvelle économie et des nouveaux acteurs que sont les plateformes d'intermédiation mais également ceux d'une cohérence du droit au niveau supra-national à l'heure où les autorités européennes en particulier se penchent sur ces questions. Je vous remercie.