214 CONTRATS ET PROPRIÉTÉ qu'il existe au Moyen Âge des hypothèses d'emprise sur les choses comparables à la propriété contemporaine. Il permet en outre de rendre plus lisible la différence existant entre certains mécanismes romano-canoniques et les institutions du droit français contemporain auxquelles ils sont généralement identifiés. L'usage du métaconcept met ainsi en lumière la différence fondamentale existant entre le pouvoir du superficiaire dans la doctrine médiévale et le droit de superficie du droit français contemporain. La distance conceptuelle existant entre ces deux phénomènes rend prégnant l'artificialité de l'identification réalisée par les commentateurs du Code civil entre le régime de la superficie romano-canonique et la propriété portant sur une chose incorporée dans un fonds dans le France du xixe siècle. Cette approche permise par l'emploi d'un métaconcept de propriété rend ainsi plus apparente la nature de certains mécanismes juridiques du droit romano-canonique. La méthode pourrait alors être avantageusement appliquée à l'ensemble des phénomènes d'emprise sur les choses envisagés par la doctrine médiévale qui sont pour certains à l'origine des concepts et des mécanismes juridiques contemporains.