Un mythe républicain : « La Laïcité est un principe constitutionnel » toujours plus grave que déduire d'un écrit car le justiciable se trouve en insécurité juridique. Par ailleurs, faire primer une norme infraconstitutionnelle sur la Constitution fragilise tout l'édifice normatif qui n'en avait franchement pas besoin. Si la Constitution, dans l'ordre interne, est la norme fondamentale, aucune autre norme inférieure ne peut et ne doit y résister. C. Des exceptions au nom du pragmatisme et de la paix sociale Au nom de la paix sociale. - En règle générale, toutes les exceptions latitudinaires ici pointées du doigt sont motivées par un désir compréhensible de paix sociale voire d'ordre public et de pragmatisme. La puissance publique (État et collectivités locales principalement) répondrait à la demande - qu'elle qualifie d'intérêt général - de financements et d'aides publiques à plusieurs initiatives cultuelles. Ici - parce que le territoire est éloigné de la métropole et que la population semblerait y tenir - on va admettre un usage des siècles passés en finançant les ministres du culte catholique. Là - parce que le territoire le revendiquerait - on va maintenir une exception concordataire. Au quotidien, on va autoriser en métropole la construction facilitée de lieux de cultes par des baux emphytéotiques (art. L. 1311-2 CGCT) octroyés à des associations cultuelles qui - parce qu'elles ne seront pas formellement propriétaires du domaine public - vont pouvoir jouir de privilèges évidents en disposant - comme pour la Mosquée de Marseille - d'accès facilités à des terrains communaux. Ailleurs, en opérant un montage parfois symbolique - sinon critique - on va distinguer au sein des cultes des éléments plus culturels que cultuels qui vont permettre des financements indirects du religieux (comme pour la gestion à Paris de l'Institut des cultures d'islam). Si l'on ajoute à cet état des lieux des possibilités fiscales arrangeantes et prévues par la Loi de 1905 (art. 24) ainsi que l'art. 19 de la même Loi de 69