Dix mythes du droit public Reste une dernière solution : appliquer réellement le principe juridique constitutionnel de Laïcité et ne plus le considérer, dans les faits, comme un simple objectif idéalisé. Alors, devront cesser toutes les exceptions prétoriennes et même légales que la Concorde et les juges tolèrent. Finalement, on aimerait s'en remettre - une fois de plus - à Jean Jaurès (1859-1914) lorsqu'il écrivait dans La Dépêche (16 juin 1889) « que chacun soit libre en respectant la liberté des autres » : « mettre chacun à sa place ». On avouera que l'on y croit bien peu mais on soulignera un espoir récent à travers la lecture de la décision n° 2018-717/718 QPC du Conseil constitutionnel (datée du 6 juillet 2018 et relative au délit d'aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger). La décision a effectivement, alors qu'on l'avait presque oublié (et considéré surtout comme un symbole), rappelé que la fraternité était un principe juridique à valeur constitutionnelle dont il fallait assurer le respect. Et la Laïcité ? 84