Hors collection - Finances publiques et souveraineté des États - 137

FAOUZIA ZAABOUL

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normes, constitue désormais un facteur de risque systémique pour la stabilité du système financier et monétaire international.
De ce fait, l'influence des organisations internationales, et plus particulièrement les Institutions financières internationales (IFI), en tant qu'instances
de régulation et de promotion des pratiques de bonne gouvernance des
finances publiques, s'est considérablement renforcée au cours des quinze
dernières années dans le but d'enrichir davantage les normes de transparence
budgétaire reconnues au plan international et de mettre à la disposition des
États des instruments plus adaptés pour la gestion des risques budgétaires.
Cette influence grandissante des IFI s'est traduite, progressivement, par
la transposition des normes et bonnes pratiques qu'elles promeuvent dans
les législations nationales de la plupart des pays soucieux d'assurer une
convergence permanente de leurs systèmes budgétaires vers les meilleures
pratiques internationales, sans pour autant remettre en cause l'indépendance de leur décision budgétaire.
De même, la création de nouvelles facilités de financement au lendemain de la crise économique et financière a permis d'offrir une alternative
bienvenue aux programmes de stabilisation et d'ajustement structurel
généralement préconisés par les organisations internationales en période
de crise.
L'expérience de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) souscrite
par le Maroc en août 2012, puis renouvelée à deux reprises en 2014 puis
en 2016, constitue un exemple concret dans ce sens.
Comme vous le savez, La LPL est une facilité de financement créée par
le Fonds monétaire international (FMI) en novembre 2011, dans le sillage
de la crise financière mondiale qui a mis en évidence la nécessité d'instituer
des dispositifs mondiaux efficaces de sécurité financière pour aider les pays
à surmonter les chocs éventuels.
Elle permet d'apporter des financements sur mesure pour répondre
aux besoins réels ou potentiels de la balance des paiements des pays qui
mènent des politiques économiques saines, servant ainsi d'assurance contre
les crises de liquidité induites par des chocs exogènes.
En juillet 2012, l'exacerbation des effets de la crise économique et
financière mondiale, notamment dans les principaux pays partenaires du
Maroc, conjuguée au renchérissement des cours mondiaux du pétrole et
à la persistance des conflits géopolitiques dans la région s'est traduite par
un resserrement des marges de manœuvre budgétaires et extérieures de
notre pays et des pressions accrues sur les avoirs extérieurs.
Dans ce contexte, les autorités marocaines ont décidé de souscrire une
Ligne de précaution et de liquidité auprès du FMI pour un montant total
de 6,21 milliards de dollars et une durée de deux années.
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