240 LES SÛRETÉS RÉELLES À L'ÉPREUVE DES PROCÉDURES COLLECTIVES plus sûre, c'est non seulement parce qu'elle lui confère un rang de faveur ou une exclusivité mais également parce que le créancier ne subira pas les affres de la loi majoritaire d'une classe qui n'est pas la sienne ou qui menacerait son rang. Libre de ses choix, libre de son vote, il sera. Dominant et non dominé, il restera. Si la sûreté réelle est d'abord tour de faveur, elle est aussi préservation de la liberté individuelle d'un créancier contre la coercition d'une discipline collective et les appétits des classes inférieures. Elle est garantie d'un non « déclassement » et perpétuation d'une noblesse de classe.