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Le patrimoine culturel immatériel

Vivant » et inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel
immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2009. Enfin, la fabrication
de sonnailles pour les troupeaux constitue un élément du patrimoine
culturel immatériel à raison de lien avec le pastoralisme
depuis 2010. Ce marquage des sonnailles est réalisé en lien avec le
tourisme local et l'identité basque de la région. L'entreprise Daban a
été labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » en 2006 au titre de
ces créations à partir de plaques de fer façonnées à la main, aux
marteaux et sur des bigornes. Le patrimoine immatériel est abordé
en fonction de ce label comme une valeur économique liée à l'excellence, à la rareté et à l'exclusivité de biens culturels hors du commun. Dans le cadre de processus sociaux, il est aussi porteur de
valeurs de solidarité et d'échanges et ouvre le champ à de nouvelles
conceptions du commerce liées à la valorisation de la création et du
capital humain. Ce label répond avec la qualité de Maître d'art, à des
objectifs similaires, tels que la perpétuation du savoir-faire, la transmission du savoir-faire aux générations suivantes. L'aspect territorial ou collectif n'est cependant pas pris en compte chez les Maîtres
d'art. Il semble que la portée de ce titre reste emblématique au
niveau national et c'est sans doute leur spécificité de « Trésor
humain vivant » souhaité par le ministère de la Culture en 1994. Toutefois, ces deux appellations sont articulées autour des notions d'excellence et de rareté indépendamment de leur viabilité. Or les critères d'excellence ne sont pas déterminants pour l'attribution du label
de l'Unesco. Ainsi, le dossier relatif au repas gastronomique des
Français a subi une inflexion liée à l'éviction de tout signe d'excellence afin d'obtenir son inscription sur la liste représentative du
patrimoine culturel immatériel. Isabelle Chave précise : « Le dossier
reconnu par l'Unesco en 2010 est dépourvu de toute allusion au
moindre signe officiel de qualité... au moindre label régional, au
moindre dépôt de marques, au moindre titre8 ».

C. L'économie des labels liés à un savoir-faire artisanal
77. La mise en valeur de ces savoir-faire contribue au miroir de
l'économie, à favoriser le développement local. Dans le cadre des
fiches d'inventaire du patrimoine culturel immatériel, la localisation
des entreprises chargées de renouveler ces techniques ancestrales
est un facteur déterminant de ce développement local. Ces savoirfaire sont territorialisés, à l'instar de la culture du cresson
8. CHAVE I., « Le repas gastronomique des Français, patrimoine culturel immatériel de l'humanité », in GOFFAUX CALLEBAUT G. (dir.), Droit(s) et gastronomie, Mare & Martin, 2018, p. 50.

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