Partie II LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL 39. La valeur heuristique du patrimoine culturel immatériel se déploie au gré du foisonnement des activités recensées. La mise en valeur de ces éléments n'est pas exclusivement le recensement, la documentation et la recherche qui sont associés à la viabilité du patrimoine culturel immatériel. Dans ces dynamiques, l'État est un acteur stratégique au titre de son soutien financier qui depuis plusieurs décennies se manifeste prioritairement par des subventions allouées aux associations concernées mais également par un mécanisme de dépenses fiscales. L'introduction du vivant dans le processus de patrimonialisation requiert d'analyser le statut du patrimoine immatériel à l'aune d'une distinction dogmatique entre nature et culture. C'est au nom de la préservation du vivant et de la diversité que sont patrimonialisés des paysages, des espèces et des sites (Chapitre 1). S'agissant de traditions populaires, celles-ci s'expriment par des manifestations culturelles ou sportives qui témoignent de la vitalité de ce patrimoine culturel (Chapitre 2). Enfin, en puisant son inspiration dans le système japonais de protection des biens culturels immatériels et le programme de l'Unesco relatif aux trésors humains vivants, le statut de Maître d'art a été adopté en droit français dès 1994. Le soutien financier aux métiers d'art liés par un savoir-faire traditionnel a donc contribué à une valorisation du patrimoine culturel immatériel (Chapitre 3). 69