Contextes - L’histoire de l’édition juridique (XVIe-XXIe siècle) - 77

VIeRA ReBoLLeDo- DHuIN
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des gens du livre entre 1792 et 1914, qui recensent 2 070 procès, dont 942
concernent des libraires, pouvant être des éditeurs, ne permet pas d'identifier
de manière immédiate les spécialités éditoriales. Seules l'analyse des
dossiers de faillites, ainsi que les recherches prosopographiques relatives à
141 libraires- éditeurs tombés en faillite à Paris entre 1830 et 1870 comme
celles propres aux 6 961 créanciers figurant dans ces mêmes dossiers de
faillites, auraient pu permettre de tirer quelques conclusions quant aux
spécialités éditoriales. or, il ne ressort de manière évidente que deux
noms de faillis et quelques noms de créanciers : Joubert et Videcoq d'une
part, Marescq, Cosse, Cotillon, Thorel, Ménard, etc. d'autre part. Nous
y reviendrons.
Ce recensement peu probant - car les faillites comportent un biais (en
ne considérant que ceux qui ont déposé un bilan auprès du tribunal de
Commerce) tandis que le nombre d'éditeurs juridiques à Paris ne pouvait
pas être aussi restreint -, nous avons, de manière pragmatique, interrogé
d'autres sources auxquelles nous avons habituellement recours, à savoir : les
outils de recherche produits par les centres de recherche (AN, BnF) et les
outils de recensements des commerçants (Almanachs). Les uns s'attachent
aux commerçants (bases de données des AN, Almanachs) et présentent
chacun des spécificités, les autres permettent de recenser les ouvrages juridiques
et éventuellement de remonter jusqu'à leurs éditeurs (outils de la
BnF).
1. Les bases de données Gutenberg et Libredit
Patrick Laharie et odile Krakovitch, archivistes aux Archives nationales
au sein du Département Justice et Intérieur, ont développé deux bases
de données sur les brevetés français (Gutenberg) et parisiens (Libredit)
conservés dans la série F18. Ces bases, destinées à rejoindre la métabase
Quidam des AN, n'ont malheureusement pas été publiées. Au début de ma
thèse, Mme Choublier- Grimbert, assurant la vacance de poste de Patrick
Laharie - avec lequel j'avais travaillé pour mes précédents mémoires de
recherche -, m'a généreusement transmis le fichier PDF de Libredit que
j'ai transformé en tableur pour compléter la base. Plus récemment, dans le
cadre de mon post- doctorat sur le programme ANR DeF19 : Dictionnaire
des éditeurs français du xixe
siècle, Nicole Brondel, aujourd'hui remplacée
par Maïwenn Bourdic, m'a transmis le fichier au format word de la base
Gutenberg, sur les brevetés français.
Ces deux bases présentent globalement la même structure, bien que
Libredit soit plus complète et que Gutenberg ne donne aucun détail, on
le comprendra aisément, sur les brevetés parisiens. Ainsi, les archivistes,
au fil du développement de leurs bases et de la consultation des dossiers
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