Qu'est-ce que le droit ? plaçant au sommet de l'ordre juridique les droits fondamentaux de la personne). En France, l'exemple du principe de dignité humaine (principe non juridique, mais principe reçu par l'ordre juridique) illustre l'instrumentalisation par le droit d'autres valeurs. Carrefour des doctrines. - Cette confluence des théories formelle et substantielle de l'État de droit se traduit dans l'existence d'un double contrôle de la loi : - contrôle de compétence de l'organe qui la vote, et contrôle de la procédure requise d'une part ; - contrôle de la conformité de la loi aux règles fondamentales, fondement d'une société donnée d'autre part. Mise en œuvre de la doctrine des droits fondamentaux. - L'État de droit d'aujourd'hui met donc en œuvre la doctrine des droits fondamentaux et garantit ces droits fondamentaux par le contrôle de constitutionnalité (contrôle de la conformité des lois à la Constitution) et par le contrôle de conventionnalité (contrôle de la conformité des lois aux conventions internationales comme la convention européenne des droits de l'homme.) Les juges judiciaires et administratifs seront alors obligés de dire si la loi viole la « vie privée », « la vie familiale » ou « la liberté d'expression »... Ils devront le faire par référence à des fondements idéologiques et rechercheront le juste. L'on en revient alors nécessairement à la conception antique : jus est ars aequi et boni : le droit est l'art de l'équité et du bien. 27