Le juge est mort, vive le robot ? résolution d'un litige et estime le montant des indemnités susceptibles d'être obtenues. Ces données peuvent être exportées sous la forme d'un rapport personnalisable ». Indiscutablement, la masse d'informations rendues disponibles par Internet en matière judiciaire dans le cadre de l'open data rendra ces outils indispensables, on souhaite donc longue vie à Predictice. Quelques mots justement sur l'open data Rappelons que la publicité des décisions de justice n'est pas née avec Internet. La loi de 1790 qui crée le Tribunal de cassation prévoit que celui-ci publiera ses décisions. Il faut en revanche attendre le siècle suivant pour que les avocats aux Conseils s'organisent afin de publier les décisions administratives, ce qui donnera naissance au fameux Recueil Lebon. Mais l'open data opère il est vrai, un changement de dimension. Ce concept est né dans les années 1990, mais il n'apparaît qu'en 2011 dans la législation française via un décret du 21 février créant Etalab, l'administration en charge de l'ouverture des données publiques. Et c'est la loi dite « pour une République numérique » du 7 octobre 2016 qui prévoit la mise à disposition du public de l'ensemble des décisions judiciaires et administratives. C'est ainsi que l'on va passer de la publication de 14 000 décisions judiciaires (Cour de cassation et cours d'appel) et 20 000 décisions administratives chaque année (chiffres 2016) à 4 millions de décisions judiciaires et 130 000 décisions administratives ! 261