La justice en voie de déshumanisation certifiées et des données intangibles avec des modèles conçus d'une manière multi-disciplinaire, dans un environnement technologique sécurisé ». « Principe de transparence, de neutralité et d'intégrité intellectuelle : Rendre accessibles et compréhensibles les méthodologies de traitement des données, autoriser les audits externes ». Tout le monde aura compris que c'est un vœu pieux. Aucune entreprise n'acceptera de livrer ses secrets de fabrication. Tant pour se protéger de la concurrence que parce que l'on découvrirait sans doute que les gages de qualité ne sont pas forcément au rendez-vous. « Principe de maîtrise par l'utilisateur : Bannir une approche prescriptive et permettre à l'usager d'être un acteur éclairé et maître de ses choix ». Encore un vœu pieux. Comment l'utilisateur pourrait-il être maître d'une machine dont il ignore le fonctionnement et surtout sur laquelle on lui demande de se reposer puisque c'est précisément sa raison d'être ? L'opération de qualification doit demeurer celle du juge « Il existe une summa divisio dans le droit occidental c'est la distinction entre la chose et la personne » rappelle le professeur Marie-Anne Frison-Roche12. « Quand certains, y compris parmi les juristes, affirment que la machine doit décider, qualifier, non seulement elle ne peut pas le faire 12. Entretien avec l'auteur. 268