ACTUALITÉS Il a ensuite estimé qu'il résultait de ce principe de fraternité que, sous certaines, conditions, les actes d'aides apportés à des fins humanitaires devaient bénéficier d'une exemption pénale et donc éviter aux passeurs solidaires d'être poursuivis pour leur aide aux migrants. Une telle décision de justice peut-elle vous réconcilier avec l'État et le droit ? E. de Luca : Une telle déclaration fait honneur à l'histoire de la France. La fraternité comme droit constitutionnel est un exemple pour un pays comme l'Italie qui est encore condamné et entravé les organisations qui se battent au large de notre Mer commune pour sauver des naufragés. Mais notre histoire est pleine de violations pratiquées contre le droit de fraternité. Et j'ajoute que ne pas prêter secours n'est pas une option. Il faut secourir, autrement s'agit d'omission de secours, qui a un poids pénal et un poids majeur dans la conscience. Questions rédigées par Judith Sarfati- Lanter et Yves-Édouard Le Bos Droit & Littérature - Numéro 5 25