Hors collection - Financement de la santé et de l'éducation dans un monde en mutation - 101

Said Amzazi
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Des actions particulièrement innovantes en ce sens commencent à se mettre
en place, parmi lesquelles je citerai :
1. Premièrement l'action ponctuelle menée dans le cadre du Programme régional
de réduction des disparités territoriales et sociales qui a consisté à mettre à
disposition des collectivités territoriales 5 MMDH pour des constructions et
réhabilitations d'établissement scolaires et leur équipement principalement du
monde rural.
2. Deuxièmement le modèle à succès des deux expériences menées avec les deux
régions de Fès- Meknès et de Béni Mellal- Khénifra qui ont inclus l'éducation
dans leur Programme de développement régional en s'engageant à financer,
sur une durée de 3 ans, le tiers des besoins évalués de leurs établissements
scolaires en constructions- réhabilitations, les deux tiers restant étant apportés
par l'État, ce qui représente une contribution additionnelle totale qui dépasse
les 600 millions de dirhams pour chaque région entre 2019 et 2022.
3. Troisièmement le transfert de la compétence du transport scolaire aux conseils
provinciaux depuis 2014, suite à la promulgation de la loi 113-14, même si,
sur le terrain, ce mode de fonctionnement gagnerait encore à être optimisé.
En généralisant de telles initiatives, nous nous rapprocherons de ce modèle de
financement, modèle que j'évoquais au début de mon propos, avec l'instauration
d'une gouvernance de nos établissements scolaires basée sur un véritable projet
d'établissement, dans un esprit de management de proximité en partenariat avec les
collectivités territoriales, le seul à même de lui assurer un minimum d'autonomie
dans la gestion de ses fonds et dans le choix de ses priorités. Car il ne faut pas
perdre de vue que chaque localité a ses propres spécificités et ses propres exigences.
Toutefois, malgré la perspective d'une implication plus concrète et plus large
des collectivités territoriales dans le financement de l'éducation, des défis très
importants restent à relever, à savoir la pérennisation de ce financement, d'une
part, et son augmentation, d'autre part.
1. En ce qui concerne la pérennisation, nous disposons aujourd'hui d'une véritable
feuille de route établie sur la base des Hautes Orientations de Sa Majesté
le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, et des dispositions de la loi cadre,
avec des chantiers nationaux de très grande envergure et leurs livrables, le tout
à l'horizon 2030.
Mais c'était sans compter la survenue de la crise du COVID-19, laquelle a
mis à mal les finances de l'État, nous acculant à recourir à une loi de finance
rectificative pour 2020.
Toutefois, malgré cette conjoncture aussi imprévue que difficile, et qui semble
malheureusement s'inscrire dans la durée, le PLF 2021 a pu maintenir le même
niveau de financement que celui de l'exercice 2020.
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