Titre I LA RÉVOLUTION ASSURANTIELLE 657. Le contrat d'assurance, désormais admis en matière terrestre, est encore façonné en s'enracinant. La doctrine, la jurisprudence et les formules contractuelles produites - et reproduites - par les assureurs, seules sources relatives à ce contrat d'assurance se trouvent cependant face au constat de l'insuffisance juridique. Les trois autorités regrettent d'ailleurs promptement le silence presque absolu du législateur français en matière d'assurance terrestre. Malgré tout le contrat d'assurance terrestre entame une émancipation prudente (Chapitre 1) au prix d'infléchissements juridiques. La variété presque infinie des garanties qu'il devient possible de proposer est spécialement perceptible au milieu du XIXe s. D'ailleurs, le contrat d'assurance terrestre, après l'assurance maritime, accède au rang d'instrument topique. Il ne s'agit plus d'agir pour la bonne marche des affaires mais pour faire face aux maux du siècle. De la sorte, il devient sous certains aspects un instrument providentiel de premier plan (Chapitre 2). Cela ne s'opère encore qu'au prix de réajustements décisifs de sa nature juridique.