76 Quelle stratégie pour le financement de la santé ? des directions centrales et des instituts, Agence marocaine du médicament (AMAMED). VIII - CONCLUSIONS La généralisation de la CSU est une politique publique indispensable, justifiée et qui a rendu service à une partie de la population vulnérable, mais sa mise en œuvre a créé des effets « inattendus » : * Il n'y a pas eu d'accès total d'une partie non négligeable des démunis aux services de santé (accès partiel). * Il y a eu une paupérisation des structures de santé étatiques, ce qui a « alimenté » les structures privées. * Les dépenses catastrophiques de santé pour les ménages restent élevées. Il faudra du courage politique pour ce nouveau chantier « maroco- marocain » et faire admettre certaines « insuffisances » en termes de politiques publiques de santé. La refonte du système de santé dans toutes ses dimensions est un prérequis à l'efficience de la CSU, et nécessite un changement de paradigme, la mobilisation des compétences disponibles au Maroc et l'innovation dans le modèle de financement. * « La complémentarité institutionnelle » et le financement sont essentiels pour assurer les droits des patients à l'accès aux soins de qualité et à l'équité sanitaire dans ses multiples dimensions. * L'État devra assurer et assumer son rôle de régulateur, de concepteur et attribuer un rôle clair aux collectivités locales (régions) en matière de santé. * Le financement innovant où l'État devient l'actionnaire majoritaire de la DS est indispensable. C'est surtout la reconnaissance de devoir changer de paradigme qui pourra être le garant d'une nouvelle voie pour la CSU marocaine et de l'efficience de notre système de santé.