LE RENOUVELLEMENT PARTIEL DES FONCTIONS EXTÉRIEURES 121 Le constat ainsi opéré étaye l'intuition selon laquelle l'intensité des relations se nouant entre le juge administratif et les protagonistes avec lesquels il interagit n'a pas toujours été la même, puisque l'amplification des fonctions exercées auprès d'organismes privés induit un resserrement des liens avec ces acteurs extérieurs à la juridiction administrative. L'investigation venant d'être menée était un prélude nécessaire à la poursuite de la réflexion, en ce qu'elle permet de souligner toute l'acuité des réponses déontologiques à apporter. Le parachèvement de l'édifice, dans ce domaine, est d'autant plus souhaitable que l'impératif sur lequel il se fonde est crucial. Ces règles sont en effet réunies autour d'un objectifcommun : empêcher la survenue d'un heurt entre l'intérêt général, soubassement de l'office du juge administratif dans ses fonctions au sein de la juridiction, et l'intérêt privé qui réside dans l'exercice d'autres fonctions. Autrement dit, prévenir qu'une interférence ne surgisse, de nature à biaiser le libre arbitre dont il doit faire preuve dans ses fonctions de juge et mettre potentiellement à mal son indépendance. C'est en mesurant l'importance des règles ayant jusqu'ici mobilisé l'étude à l'égard de l'indépendance du juge administratif que se dévoile toute l'utilité de la déontologie en la matière. Régissant les aspects renouvelés de cette problématique, la déontologie se présente comme une réponse indispensable au dépassement nécessaire de solutions éprouvées.