Cours - Méthodologie des exercices juridiques - 7e - 120

MÉTHODOLOGIE DES EXERCICES JURIDIQUES
5. L'annonce du plan
Elle ne doit pas être trop scolaire, au risque d'agacer le lecteur ou le correcteur. Éviter les lourdeurs
du type « nous aborderons dans un premier temps... » ou « dans une première partie », parce que
l'étudiant n'a pas besoin de s'immiscer personnellement dans le sujet qu'il traite (le lecteur cherche
des capacités objectives de commentaire et pas l'avis personnel). Préférez dès lors l'énoncé simple
des parties, conduit par des mots structurants ou des verbes qui disent toute la logique. Il est
souhaitable d'accoler, entre parenthèses, les niveaux des parties (I ; A ; 1 ou a par exemple). Laissezvous
porter par les idées. En panne d'inspiration, l'étudiant pourra recourir, sans trop l'utiliser, à
une formule du type : « Si..., il n'en demeure pas moins que... ».
Malheureusement, constat est généralement fait que les introductions des étudiants de première
année sont souvent trop courtes, ne suivant même pas le minimum de méthodologie (moins d'une
page en écrivant gros et en commençant à la dixième ligne alors qu'il faudrait au moins une bonne
et dense page recto). N'oubliez pas qu'un avis rapide sur une copie s'appuie majoritairement, dans
certains concours où la sélection est très rude, sur la simple lecture de l'introduction et du plan.
B. Les repères structurants
1. Les citations
Il en faut pour rester en prise avec le document et montrer que vous le possédez bien mais il
convient cependant de ne pas en abuser. Citer le texte de façon habile en ne choisissant que des
passages clés ou pour étayer une démonstration particulière (penser alors aux champs lexicaux
ou aux répétitions qui rappellent l'idée centrale). Redisons- le, commenter un texte c'est apporter
la valeur ajoutée à ce qui pourrait autrement ne consister qu'en une paraphrase. Il faut apporter
quelque chose de plus, définir les termes importants, expliciter des notions qui paraissent quelquefois
sans grand intérêt mais qui peuvent s'avérer utiles pour la compréhension. Le texte doit être
cité dans ses parties les plus pertinentes pour appuyer son commentaire mais ne pas recopier,
pour autant, des paragraphes entiers. Il est trop facile pour certains étudiants d'enchaîner les
citations sans explication ni commentaire. L'étudiant n'aura pas non plus intérêt à intégrer des
citations trop longues.
2. Les articulations
Pour qu'un devoir soit clairement organisé, il convient de rédiger un chapeau introductif avant
chaque partie, après les titres, avant les sous- titres pour présenter synthétiquement ce qui suit.
Ménager également une transition entre les deux grandes parties. Trois à quatre phrases suffisent ;
elles servent de charnière entre les deux grands corps du commentaire. Elles peuvent opérer une
rupture ou au contraire une suite logique, une articulation bienvenue. La justesse de la formulation
de ces passages dit toute la subtilité du rédacteur ; ils ne sont donc pas à négliger, tout en
demeurant faciles à lire.
3. La conclusion
Sauf lorsque l'enseignant le demande explicitement, un devoir juridique ne requiert pas de conclusion.
La justification en est que la réponse à la problématique se trouve en lisant les intitulés des
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